Les accidents de la route provoquent ces jours-ci une hécatombe sans précédent. Pour la seule journée de mardi, la gendarmerie nationale a enregistré 26 accidents qui ont fait 13 morts et 41 blessés à travers l'ensemble du territoire national. Face à ces drames, le ministère des Transports compte durcir le code de la route en proposant la suppression progressive de la circulation des véhicules ayant plus de trente ans d'âge. Selon Tahar Messaoud, sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports qui est intervenu hier sur les ondes de la radio nationale, cette possibilité sera bientôt présentée au Premier ministère pour le convaincre d'en faire une loi dans le but de freiner l'hécatombe. « Les accidents sont causés non seulement par certains conducteurs qui manquent de professionnalisme ou de maîtrise mais aussi par les véhicules vétustes qui sont à l'origine de l'augmentation du nombre de ces accidents», affirme M. Messaoud et de citer comme exemple les véhicules de transports publics. L'entrée en vigueur du nouveau code de la route dès ce mois et qui comporte l'inscription de 60 infractions, va-t-il faire baisser le nombre des sinistres ? La question mérite d'être posée d'autant que parmi les sanctions prévues par la nouvelle loi, il y a la prison. Ainsi, un conducteur qui a commis un délit grave risque une peine de prison allant jusqu'à dix ans et une amende de 100 millions de centimes ainsi que le retrait du permis pendant une période de quatre ans. Le sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports a aussi mis en exergue le problème de la contrefaçon généralisée qui touche les pièces de rechange. Moins chères, elles ont pratiquement envahi tout le marché national. A une question sur la solution pour face à ce désastre provoqué notamment par l'irresponsabilité de certains automobilistes, M. Messaoud a estimé qu'une sensibilisation couplée à une répression, est la solution. Mais il ajoute : «Le code de la route ne sera appliqué et respecté que si le conducteur jouit d'une bonne éducation». Les services de sécurité font ressortir dans leur bilan que les dépassements dangereux, l'excès de vitesse, la perte de contrôle du véhicule, la conduite en état d'ivresse et le non-respect des priorités sont à l'origine de la majorité des accidents.