Le nombre des accidents de la route ne cesse d'augmenter en Algérie. Celui des victimes également. Pas moins de six morts et 60 blessés ont été enregistrés dans 24 accidents de la circulation survenus durant la seule journée de samedi 17 octobre. Selon un bilan de la Gendarmerie nationale rendu public hier, outre les pertes humaines, d'importants dégâts matériels ont été occasionnés à une trentaine de moyens de locomotion mis en cause, dont 26 véhicules de tourisme, deux camions et deux motocyclettes. Selon le même communiqué, les accidents ayant provoqué mort d'homme ont été enregistrés dans la région sud du pays avec un accident, la région est avec un accident, la région centre avec deux accidents et la région ouest avec deux également. «L'excès de vitesse, le refus de priorité, les dépassements dangereux suivis du manque de visibilité par endroits, demeurent les causes essentielles de ces accidents», peut-on lire dans le document. Les bilans établis par la Protection civile et la Gendarmerie nationale donnent froid dans le dos. Ainsi, il a été fait état de 75 morts et 894 blessés dans 468 accidents de la route enregistrés au niveau national durant la période allant du 7 au 13 octobre, selon un communiqué de la Gendarmerie nationale. La wilaya de Sétif vient en tête de liste avec pas moins de 32 accidents, suivie de Relizane et Mila avec 21 accidents puis Alger où16 accidents sont survenus. Auparavant, la Protection civile avait avancé un bilan faisant état de 47 personnes décédées et de 704 autres blessées dans 542 accidents de la circulation durant la période du 4 au 10 octobre à travers l'ensemble du territoire national. Les véhicules assurant le transport des voyageurs sont de plus en plus impliqués dans la véritable hécatombe survenue ces derniers temps en Algérie. En l'absence d'un bilan récent, la Protection civile a dénombré, entre janvier et juillet 2009, 666 accidents de la circulation routière dont les transports des voyageurs étaient les principaux «acteurs». Dans ce contexte, rappelons l'accident survenu samedi 10 octobre à Souk El Had dans la wilaya de Boumerdès. Sept personnes ont trouvé la mort et 26 autres ont été blessées lorsque le bus, venu de Batna, à bord duquel elles se trouvaient, s'est renversé. Un autre accident, beaucoup plus meurtrier celui-là, s'est produit le 1er octobre près de Médéa. Une collision entre deux bus a fait 13 morts et 63 blessés. Le même jour, à Constantine, un bus de ramassage scolaire a dérapé causant des blessures plus ou moins graves à 37 élèves. Le nombre des victimes de ces bus de la mort est très lourd, et les nouvelles lois entrées en vigueur ne s'avèrent pas efficaces pour l'instant. Pour mettre fin à cette hécatombe, le ministère des Transports vient de décider le retrait progressif de la circulation des véhicules vétustes, notamment ceux de plus de 30 ans d'âge.