L'annonce de l'allègement des sanctions commerciales imposées à la Syrie n'a pas trop duré. Barack Obama prolonge d'une année les sanctions contre les personnalités syriennes accusées «d'ingérence et d'actes de violence au Liban» et de «menace continue et exceptionnelle à la sécurité nationale et à la politique étrangère des Etats-Unis» tout en saluant l'échange d'ambassadeurs entre Damas et Beyrouth. Ces sanctions décidées par George Bush en août 2007, pour les mêmes motifs, mettront-elles fin au rapprochement qu'il a amorcé avec la Syrie à laquelle il reconnaît un rôle dans la région, au Liban, en Irak, et dans le conflit israélo-palestinien ? Parallèlement à ce virement, Obama compte alléger les sanctions contre Khartoum. Son envoyé spécial pour le Soudan s'est prononcé jeudi pour que Washington retire Khartoum de sa liste des Etats soutenant le terrorisme. «Les sanctions qui en découlent freinent le développement économique du pays», dit-il avouant que les services de renseignement US n'ont jamais présenté une preuve tangible indiquant que le Soudan est un Etat soutenant le terrorisme. Selon lui, le gouvernement du président Omar al-Béchir aurait même prêté main forte aux Etats-Unis dans leur lutte contre le terrorisme.