Le président américain Barack Obama a renouvelé pour un an les sanctions américaines visant la Syrie, accusant Damas de soutenir des organisations «terroristes» et de chercher à détenir des missiles et des armes de destruction massive. Cette prolongation des sanctions n'est pas une surprise. Elle intervient toutefois à une période particulièrement sensible pour les relations américano-syriennes. Les Etats-Unis ont récemment accusé la Syrie et l'Iran d'armer le mouvement chiite libanais Hezbollah avec des missiles et roquettes de plus en plus sophistiqués, ce qui menace la stabilité de la région, selon Washington. «La Syrie continue de soutenir des organisations terroristes et de chercher à détenir des armes de destruction massive et des missiles» et constitue toujours «une menace inhabituelle et extraordinaire» pour «la sécurité nationale, la politique étrangère et l'économie des Etats-Unis». M. Obama appelle la Syrie à faire des «progrès» dans les domaines qui, selon Washington, justifient ces sanctions, afin que celles-ci puissent être levées à l'avenir. Le président israélien Shimon Peres a accusé récemment la Syrie de fournir au Hezbollah des missiles Scud, susceptibles d'atteindre l'ensemble du territoire d'Israël. Mais la Syrie a démenti ces accusations et mis en garde Washington contre le fait de prendre au sérieux les propos israéliens. Certains parlementaires américains ont saisi cette occasion pour manifester leur réticence à tout rapprochement entre Washington et Damas. Les sanctions visant la Syrie remontent au 11 mai 2004, lorsque le président Bush avait imposé des sanctions économiques au pays, arguant qu'il s'agissait d'un Etat soutenant le terrorisme. Ces sanctions avaient été prolongées en 2006, renforcées en 2007 et renouvelées par la suite.