Le président américain Barack Obama a prolongé jeudi les sanctions visant des personnalités syriennes ou pro-syriennes coupables d'ingérence ou de violence chez le voisin libanais, en dépit de signes positifs venus de Damas, a annoncé la Maison- Blanche. «Au cours des six derniers mois, les Etats-Unis se sont servis du dialogue avec le gouvernement syrien pour répondre à leurs préoccupations et identifier les intérêts communs, y compris le soutien à la souveraineté libanaise», a dit M.Obama dans un document officiel publié par la Maison Blanche. «Malgré des développements positifs au cours de l'année écoulée, comme l'instauration de relations diplomatiques et un échange d'ambassadeurs entre le Liban et la Syrie, les agissements de certains individus continuent à contribuer à l'instabilité politique et économique au Liban et dans la région, et constituent une menace continue et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis», écrit M.Obama dans ce document adressé au Congrès. Aussi a-t-il décidé de prolonger pour un an les sanctions décrétées le 1er août 2007 par son prédécesseur George W.Bush, dit-il. M.Bush avait alors ordonné le gel des avoirs d'individus sapant la souveraineté libanaise et oeuvrant aux ingérences de la Syrie chez son voisin. Les Etats-Unis ont infligé tout un train de sanctions à la Syrie, leur bête noire dans la région avec l'Iran, dont elle est l'alliée. Avec l'accession à la présidence de M.Obama, ils ont entrepris un rapprochement prudent, étant donné le rôle que joue ou pourrait jouer la Syrie dans la région, au Liban, en Irak ou dans le conflit israélo-palestinien. L'administration Obama vient ainsi de faire un geste en direction de la Syrie en soulageant la pression de sanctions commerciales.