La leishmaniose est une zoonose transmise à l'homme par la piqûre d'un insecte hématophage, le phlébotome, lequel s'infecte en se nourrissant sur le rat des sables et le rat des champs, principaux réservoirs de ces parasites. Cette maladie a reculé de 30227 cas en 2005 à 8442 cas en 2008, selon la Direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. En 2005, la leishmaniose cutanée a atteint un pic avec une incidence nationale de 93,78 cas pour 100 000 habitants. Cette incidence nationale a connu un recul à 43,91 cas pour 100 000 habitants en 2006 et à 19,28 cas en 2007 grâce au programme national de lutte contre les zoonoses transmises à l'homme par les animaux mis en place par l'Etat et le plan d'action de lutte contre la leishmaniose en collaboration avec tous les secteurs. L'objectif de ce plan d'action est de réduire d'ici fin 2010 d'au moins 50% de l'incidence nationale de la leishmaniose. Certaines wilayas telles que Biskra et Batna qui comptaient parmi les plus touchées par la leishmaniose au niveau national ont enregistré une baisse importante de cette maladie grâce à l'action des autorités locales et la conjugaison des efforts de tous les secteurs. D'autres wilayas telles que Bechar Laghouat et Naama qui ont enregistré une baisse de l'incidence nationale ont connu de nouveau une remontée de l'incidence nationale en 2008-2009. Elle est due au manque d'application des directives du plan d'action mis en place. La deuxième phase du plan d'action de lutte contre la leishmaniose vise l'élargissement des opérations d'aspersion d'insecticides afin de conforter les efforts déployés lors de la première phase du plan qui a démontré son efficacité par une diminution de l'incidence de la maladie dans plusieurs wilayas telles que Biskra, Batna, Médéa et Saida. Le plan compte essentiellement sur l'aide de la population locale concernée par les opérations d'aspersion d'insecticides en collaboration avec les équipes techniques qui vont sensibiliser les citoyens sur le danger de cette maladie. Les atteintes de la leishmaniose viscérale sont parfois mortelles alors que la leishmaniose cutanée est pénible et comporte des préjudices esthétiques non négligeables. L'Etat a consacré des moyens organisationnel, législatif et technique ainsi que des ressources humaines et a mis en place un agenda national des séminaires et journées d'études sur les activités en relation avec la lutte contre la leishmaniose.