Bien que louable- à plus d'un titre d'ailleurs- la conférence scientifique organisée dimanche dernier au Centre culturel Aïssa Messaoudi de la Radio nationale autour de l'œuvre du grand penseur algérien Malek Benabi, n'a pas atteint le seuil souhaité, encore moins cerné l'étendue de l'œuvre en question. Néanmoins, vu le peu d'intérêt accordé à ce jour à cette sommité du monde des idées, de la théologie voire même de la philosophie, une pareille manifestation, organisée par Al Ahrar li athakafa wa li alfen (Les libres, pour la culture et l'art) a pour mérite de nous rappeler tout le génie que Malek Benabi n'a cessé d'incarner tout au long de son parcours d'intellectuel engagé sur plusieurs front de la pensée (Islam, Tiers Monde, l'afro-asiatisme, la culture, la civilisation…). Selon la présidente de l'association, cette rencontre qui intervient à l'occasion du trente sixième anniversaire du décès de l'auteur des Conditions de la renaissance, lequel coïncide avec le cinquante cinquième anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale. Il faut savoir que Malek Benabi est un « éminent et reste un artisan de l'idée qui, par son œuvre, porta le combat contre le colonialisme et parla de l'Islam dans la mesure où cette religion ne devait pas servir à endormir davantage les peuples musulmans en leur parlant de leur passé glorieux, mais en en faisant une «idée travaillante» qui les arrimerait au destin commun de l'humanité» C'est un homme qui cherche, par ses écrits, des réflexions d'une grande qualité à ses lecteurs vers une nouvelle renaissance, en tenant compte de la culture, y compris l'idée religieuse, comme étant un élément fondateur dans l'édification de la société.