Le nom du docteur Hanifi est souvent évoqué dans les médias. Vous êtés partie intégrante du mouvement sportif national. Cependant vous êtés de ceux qui ont toujours travaillé dans l'ombre. Aujourd'hui vous êtés candidat à la présidence du Comité olympique algérien. Voulez-vous nous faire part de votre parcours au sein de la famille sportive algérienne ? Je suis professeur de médecine du sport et chef du service médecine du sport et rééducation fonctionnelle au niveau de l'hôpital Docteur Maouche (ex-CNMS). J'y suis depuis 34 ans exactement, puisque j'ai commencé à activer au niveau du CNMS avec les Jeux méditerranéens de 1975. J'ai eu à travailler dans différentes fédérations. J'ai commencé avec la fédération de tennis où j'étais médecin fédéral durant la saison 1975-76, j'ai été après médecin de la fédération de natation, en 1977-78, avant de rejoindre en 1979 la fédération de football. J'y suis d'ailleurs jusqu'à présent. J'étais notamment médecin de l'équipe nationale de football, équipe nationale junior qui a participé à la coupe du Monde 1979, puis j'ai fait partie du staff qui a préparé l'équipe nationale de 82. Donc, c'est par le biais de la fédération de football que vous présentez votre candidature aux élections du COA Tout à fait, c'est en qualité de membre de droit de l'assemblée générale de la fédération algérienne de football que j'ai déposé ma candidature pour la présidence du comité olympique. Peut-on savoir ce qui a vous a motivé à présenter votre candidature ? J'ai été désigné par l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports comme président de la commission de suivi et d'évaluation de la préparation technique des nos différentes équipes nationales pour les Jeux africains 2007. Donc à ce titre, j'ai été en contact permanent avec les fédérations aussi bien avec les responsables administratifs que les responsables techniques. Sur les deux années de collaboration avec les fédérations, il y a eu un résultat jugé positif. Les fédérations ont jugé que la commission leur a apporté un plus pour la préparation et le ministère était satisfait du travail fourni. On informait régulièrement la tutelle sur la préparation. On a même avancé des pronostics qui se sont avérés très proches des résultats obtenus. C'est sur cette base qu'on m'a demandé de continuer à travailler avec les fédérations et pourquoi pas à travers le comité olympique. Il y a eu aussi des amis et des responsables de différents secteurs qui m'ont demandé de me présenter pour le Comité olympique Donc vous êtes officiellement candidat à la présidence du COA ; quelles seront vos priorités, quel est votre programme si vous êtes élu ? Evidemment la première des priorités est de rétablir la sérénité au sein du Comité olympique. Il y a eu beaucoup de bruit. Des conflits entre les différents acteurs de la famille sportive, que je préfère mettre sur le dos de la passion que tout un chacun a en direction du mouvement sportif. Je pense qu'on a besoin aujourd'hui de quelqu'un qui puisse rassembler quelque peu la famille sportive nationale. C'est à ce titre que j'ai été sollicité également, puisque je n'ai pas été mêlé à ces conflits. Je suis resté en dehors, donc je peux jouer le rôle de rassembleur. Ainsi, la première des missions serait de rassembler l'ensemble des acteurs de la famille sportive pour pouvoir avancer parce que nous avons quand même des priorités. Les jeux Olympiques 2012 se préparent aujourd'hui et on est déjà en retard. Par ailleurs, il y a eu également beaucoup de polémique autour de la participation féminine. Il est vrai que le Comité olympique international a arrêté sa décision demandant à la commission de préparation de prendre en compte les statuts de 2001, où on parle de deux représentantes seulement. Pour ma part, j'estime qu'il est légitime que la participation féminine soit plus forte. L'une des tâches que je prendrais en charge, est de faire en sorte que les femmes sportives soient fortement représentées. Il ne faut pas oublier que la première médaillée olympique algérienne est une femme. Vous êtes candidat autant que Chaouch Teyara et Belhadj qui ont déjà eu l'occasion de présider des fédérations sportives, contrairement à vous. Quel est l'avantage par lequel vous vous distinguez et qui fera la différence, selon vous ? J'allais vous dire que la question devrait être adressée aux membres de l'assemblée générale, mais je peux quand même vous répondre. A partir du moment où il y a eu un vent de renouveau dans les fédérations, la logique veut que ce changement se prolonge. C'est aussi l'une des raisons de ma candidature. Je pense que ceux qui ont prôné le changement et qui constituent quand même, la majorité de l'assemblée générale du Comité olympique souhaitent que ce changement de renouveau se prolonge au niveau du comité olympique. Revenons, si vous le permettez, à tout ce qui s'est passé autour de l'organisation de cette AGE qui risque d'être une nouvelle fois reportée ... Vous m'apprenez une nouvelle en disant qu'elle risque d'être reportéé, parce qu'à ma connaissance, la date du 7 novembre a été arrêtée par la commission de préparation et avec l'approbation clairement affichée du CIO. Le CIO a envoyé deux correspondances qui étaient des réponses aux saisines des différentes parties. Le CIO est très clair. Il a donné plein confiance à la commission et à son président M. Ammar Addadi et a répondu franchement également sur les points litigieux. Au moment où je vous parle, il n'y a plus aucune raison qui mènerait au report de l'AG sauf à vouloir créer des problèmes et ça ce n'est pas le sport qui en tirera bénéfice. Etant donné que vous êtes membre de la famille footballistique, un pronostic concernant le match Egypte-Algérie ? J'ai appris à connaître le joueur algérien, son caractère notamment. Je peux vous dire que lorsqu'il est confronté à un défi à relever, il sait le relever. Même si la pression qui est en train de s'exercer par la presse égyptienne est lourde, elle ne ne risque pas de peser sur le mental de nos joueurs. Je suis persuadé que les joueurs de l'EN sauront se transcender pour donner de la joie au puplic algérien. A vous de clore cet entretien Je pense que le problème du Comité olympique n'a que trop duré. Chaque semaine ou mois perdu c'est autant de perte de temps dans la préparation des équipes nationales pour les compétitions internationales qui nous attendent. Je pense également qu'il est temps que la sagesse prime et qu'on puisse le jour de l'AGE élire en toute sérénité le président et l'équipe qu'on juge en mesure de remplir les missions allouées au COA avec beaucoup d'efficacité.