Les équipes chargées de la lutte antiacridienne de l'Institut national de protection des végétaux (INPV) qui sillonnent les régions à risques du sud algérien n'ont signalé aucune présence significative du criquet pèlerin à travers toutes les zones inspectées, affirme M. Mohamed Lazar, chef du département lutte antiacridienne au sein de l'INPV. La raison est que la région centre de la Mauritanie, où se reproduit le criquet pèlerin en pareille période, est sous contrôle des équipes spécialisées dans le domaine de la lutte antiacridienne. En matière de moyens logistiques de surveillance et de veille, elle bénéficie d'une attention particulière après notamment la réunion des experts qui a eu lieu à Nouakchott fin octobre. Selon M. Lazar, la situation est actuellement maîtrisable et ne représente aucun risque. Toutefois, il souligne que pour l'avenir de la situation acridienne dans la région, deux hypothèses sont envisageables. Si la pluie tombe en ce mois de novembre dans la région nord-est de la Mauritanie, il y aura assurément une poussée de végétation, permettant au criquet pèlerin de se reproduire, et le risque sera grand. Dans ce cas de figure, les équipes de lutte antiacridienne de l'Institut national de protection de végétaux vont devoir intervenir directement dans la cette région en vue de nettoyer les zones infectées et, partant, empêcher cet insecte destructeur de végétaux de s'introduire en Algérie, alors que le dispositif terrestre et aérien déjà mis en place dans nos wilayas frontalières sera renforcé encore davantage. Cependant, si durant cette période sensible, au cours de laquelle le criquet se reproduit naturellement, aucune précipitation n'est enregistrée, la menace sera à ce moment-là écartée. Pour ce qui est du dispositif de surveillance, notre interlocuteur dira que les équipes de lutte antiacridienne sont d'ores et déjà sur place à travers les zones concernées, en plus de six équipes qui sillonnent toute la région. C'est pourquoi un dispositif sillonne ces régions, alors que le risque pèsera, notamment à partir du mois prochain sur Tindouf et Bechar. A rappeler qu'un dispositif de prévention a été mis en place dans la wilaya de Bechar début du mois en cours et comprend un poste de commandement, doté de tous les moyens de communication et d'information pour les besoins des opérations de prévention et une base logistique disposant des équipements et du matériel mobile nécessaires. Les équipes sont composées d'ingénieurs et de techniciens spécialisés dans le domaine de la lutte antiacridienne et qui bénéficient de formation en rapport avec leur activité. M. Lazar souligne que pour l'instant, les wilayas à risques sont Tamanrasset, Illizi et Adrar. Ce dispositif est entré en vigueur à la suite des pluies enregistrées sur la région depuis septembre dernier, saison propice à la reproduction de cet insecte nuisible.