« Nous sommes honorés par les décisions annoncées jeudi dernier à Sétif par le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de l'ouverture officielle de l'année universitaire. Les orientations sont historiques. Une nouveauté dans le discours officiel qui ne peut que conforter la corporation, qui revendique depuis longtemps une réelle gestion pédagogique, scientifique et administrative au sein de l'institution universitaire ». C'est par cette déclaration qu'a réagi, hier, le bureau national du CNES, lors d'une conférence de presse à Zéralda, à l'intérêt qu'affiche le chef de l'Etat à la réhabilitation de l'enseignant universitaire. « L'appel qu'a lancé le président à tous les enseignants, pour engager une révolution dans l'université est plus que significatif», s'est félicité le coordinateur du CNES M. Abdelamalek Rahmani. Il estime qu'il s'agit d'une orientation qui permet de casser les tabous à même d'engager une véritable concertation entre les différents acteurs, au sujet des revendications des enseignants, notamment leur réhabilitation dans leur droit, la révision du régime indemnitaire et l'amélioration de la gestion de l'ensemble de l'université. Le Conseil espère voir le gouvernement prendre les mesures nécessaires pour exécuter les décisions du président. C'est ce qui explique l'urgente rencontre qu'ont eue jeudi soir -de 22 h à 1h du matin- les membres du conseil avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique M. Rachid Haraoubia. Selon M. Rahmani, le ministre s'est engagé à définir et dégager les mécanismes nécessaires pour mettre en œuvre les instructions du président de la République. Une rencontre est prévue entre les deux parties, dans un délai ne dépassant pas les 15 jours. Mais en attendant cette rencontre, le CNES maintient son mot d'ordre de grève. Selon M. Rahmani, le débrayage sera observé, comme prévu, à partir d'aujourd'hui. Des assemblées générales seront tenues dans toutes les universités du pays, et établiront leur rapport sur ce mouvement de protestation. Seul habilité à se prononcer sur le maintien ou le gel de cette grève, le Conseil national du syndicat se réunira les 17 et 18 de ce mois pour statuer sur cette question.