Homme de l'heure, le coach de l'équipe nationale était hier, à quelques heures seulement du match décisif Algérie-Egypte, confiant. La présence de l'équipe au Soudan et l'accueil chaleureux qui leur a été réservé lui ont fait oublier quelque peu la pression qu'il ont eu à subir et à supporter en Egypte. L'important pour l'entraîneur des Verts est de se concentrer sur la compétition -d'hier- à Omdourman au Soudan. Invité de la rédaction de la chaîne nationale, actualité oblige, le sélectionneur algérien s'était déclaré optimiste quant au match d'appui. «Le match au Soudan sera différent de la bataille menée en Egypte. Les joueurs ont bien récupéré. Ils sont prêts pour mener le dernier combat», a-t-il souligné tout en reconnaissant la difficulté de la rencontre. Allusion faite à la rage des Egyptiens de vaincre les Fennecs pour la qualification au Mondial 2010. «Je suis optimiste. On a, certes, perdu une bataille au Caire. Les conditions étaient très difficiles. Mais au Soudan, la chance sera, inchallah, avec nous», a souhaité le sélectionneur national. Selon l'invité de la rédaction, l'équipe algérienne sera au complet, à l'exception de Lemouchia et Gaouaoui, suspendus lors du dernier match. Pour ses fans, Hassan Yebda fera partie de l'équipe. Un choix bien calculé du coach, compte tenu de l'efficacité de ce titulaire sur le terrain. Tout en saluant le comportement des Soudanais, et conforté par la présence de plusieurs milliers de supporters algériens à Omdourman, le coach algérien a souligné que l'arrivée par milliers de supporters était une excellente chose. Ce qui fait dire à Saâdane qu'au Soudan ça allait changer. «Nous avons les supporters», s'est réjoui le coach, tout en appelant à un fair-play des fans des Verts qui ne doivent en aucun cas porter préjudice à la belle image des Algériens et respecter le résultat du match. «Les supporters sont tenus de ne pas quitter les gradins et ne pas envahir le terrain, quel que soit le résultat de la compétition», a signifié Saâdane; l'objectif étant d'éviter une disqualification à l'équipe nationale. Aucun détail n'a été laissé au hasard. Le coach a tout prévu, y compris le recours aux prolongations. Tous les scénarios ont été étudiés au détail près. Le sélectionneur de l'équipe déclare avoir discuté avec les joueurs, afin de gérer le match, physiquement et psychologiquement. Et au-delà de la pression subie en Egypte, le coach reconnaît que le stage a été trop long, comparativement au match du mois de juin. Sans toutefois occulter les conséquences de «l'infernal» séjour des Verts au Caire. Evitant de s'étaler sur les graves incidents, Saâdane s'est contenté de dire en être affecté. «Les joueurs étaient choqués par le piège qui leur a été tendu. Les Egyptiens ont réussi à déstabiliser l'équipe nationale. Cynisme. Même avec un score de 2 à 0, les Egyptiens pensaient ne pas être au bout de leur acharnement. «Au lieu d'un quart d'heure, nous avons mis trois heures pour rejoindre l'hôtel», a-t-il regretté. Evoquant le mutisme de la FIFA, l'invité de la rédaction estime que cette institution s'est tue sur plusieurs détails de l'affaire. Pourtant, la législation est précise. Pour les actes perpétrés à l'encontre de l'équipe algérienne, le sélectionneur national confirme que les choses sont claires et les preuves sont tangibles. Selon Saâdane, la FIFA a failli à ses responsabilités. «En dépit du rapport de ses délégués et de celui des responsables de la Fédération algérienne «de football, la FIFA n'a pas fait ce qu'il fallait», a regretté Saâdane. Fier de ses protégés, Saâdane se réjouit de l'impact qu'a eu le parcours de cette jeune équipe nationale. Avec leur calme olympien et le respect qu'ils ont imposé, à tous points de vue, les Verts ont donné le plus bel exemple de la jeunesse algérienne.