Le prix du poulet sur le marché s'affiche à plus de 300 DA le kilogramme. Depuis le mois du ramadhan, le prix de la volaille n'a cessé de croître et selon certains aviculteurs cette tendance se maintiendra encore longtemps. Car selon eux, le marché de la viande blanche est déstabilisé à cause de l'arrêt d'activité de plusieurs petits éleveurs qui travaillaient en noir. Au-delà de la hausse du prix du poussin et des aliments de volailles, tout le monde s'accorde à dire qu'actuellement le marché du poulet est sous alimenté à cause de la faible production. Il faut relever aussi que depuis l'apparition du virus de la grippe aviaire en 2006 et les nouvelles mesures de protection et de prévention introduites par l'Etat pour se prémunir d'une éventuelle épidémie qui s'en sont suivies, le marché de la volaille est perturbé. «Plusieurs petits éleveurs qui alimentaient le marché ont été contraints d'abandonner cette activité parce qu'ils ne pouvaient pas répondre aux exigences de la loi sur l'élevage de la volaille », explique le vieux Achour, volailler au marché de Amar El-Kama (Basse Casbah). Sur une ardoise, le commerçant affiche le prix du poulet non vidé à 240 DA le Kg. Même si la loi interdit la vente des poulets non vidés, il préfère prendre le risque d'être pénalisé par les services de contrôle de la qualité pour garder toujours ses clients nombreux à préférer acheter le poulet en l'état. « Ces gens ont pris cette habitude de voir le poids réel du poulet sur la balance et puis ils vous demandent de l'évider. C'est pourquoi il y a cette réticence des personnes devant les vendeurs de poulet vidé dont le prix est étiqueté déjà », explique le marchand. Selon lui, la hausse du prix du poulet est provoqué aussi par les revendeurs qui l'achètent en deuxième main. Pour Azzem, aviculteur activant dans la localité de Bordj Menaiel, le prix du poulet restera en hausse à cause de la cherté des prix des aliments de volaille, à savoir le maïs et le soja, sur le marché national. « Cette hausse a été le coup de grâce pour les petits éleveurs qui ont fini par mettre la clef sous le paillasson». A en croire cet éleveur de poulets, le prix sera maintenu en hausse car la baisse du thermomètre en cette période hivernale provoque aussi une hausse dans les coûts de l'exploitation. Notons enfin que les abats de poulet ou de la dinde ont atteint les 800 DA le kilogramme.