Le Tribunal pénal fédéral helvétique a ordonné la libération sous caution de Roman Polanski, a annoncé mercredi un porte-parole du ministère de la Justice, précisant que le ministère examinait la possibilité d'un recours contre cette décision. Les services du ministère de la Justice «décideront rapidement si on ordonne la libération de M. Polanski ou si on va recourir auprès du Tribunal fédéral (de Lausanne, la plus haute instance judiciaire suisse, ndlr) contre cette décision», a déclaré M. Folco Galli, porte-parole du Département fédéral (ministère) de la Justice. L'un des avocats français du réalisateur, Me Georges Kiejman, s'est déclaré «très heureux». «Cela me paraît naturel, et c'est un grand bonheur», a-t-il ajouté. Selon l'avocat, Roman Polanski «va justifier du montant de la caution demandée par la justice suisse, et il sera apparemment assigné à résidence à Gstaad, où il a un chalet». Roman Polanski, qui a reçu l'Oscar du meilleur réalisateur (2003) aux Etats-Unis et la Palme d'Or (2002) au Festival de Cannes, en France, pour «Le Pianiste», est recherché par la justice américaine pour des «relations sexuelles» avec une mineure de 13 ans en 1977.