Photo : Slimene SA. L'augmentation qui a caractérisé dernièrement les prix des fruits et légumes persiste toujours. Une virée au niveau de certains marchés de l'Algérois traduit la frénésie des produits étalés sur les tables des détaillants. Une réalité qui porte atteinte au pouvoir d'achat des familles aux revenus modestes. Au niveau du marché Amar El Kama, la pomme de terre connaît une hausse sans précédent. Elle est cédée à pas moins de 65 DA le kg. Les quelques consommateurs rencontrés dans la matinée d'hier sur cette artère commerciale la qualifient de « produit luxueux ». Même les légumes de saison n'ont pas été épargnés par cette flambée. Leur prix donne le vertige. En effet, la laitue est cédée à 60 DA, le poivron vert à 140 DA, la courgette à 80 DA au lieu de 45 DA il y a quelques jours. Le prix de la carotte oscille entre 40 et 55 DA le kg alors que l'aubergine et le chou fleur sont cédés à 50 dinars le kilogramme. S'agissant de la tomate, celle-ci a atteint 80 DA le kg alors qu'elle était cédée à 50 DA le kg la semaine dernière. Prudents, les commerçants s'approvisionnent en petites quantités au niveau des marchés de gros. C'est leur façon à eux d'éviter que leur marchandise se détériore en stagnant sur les étals. De leur côté, certains consommateurs accusent les services de contrôle des prix de ne pas faire convenablement leur travail. « Les services concernés prétendent que les prix pratiqués sont libres», rétorque un père de famille venu faire ses emplettes. «Ennar châala fe l'khodra (les légumes sont hors de prix)», lance une femme, venue de la place des Martyrs faire de « maigres » achats. De même au niveau des superettes où rien ne semble pouvoir arrêter ni atténuer un tant soit peu cette inexplicable hausse. Les détaillants s'en lavent les mains. «Les gens nous considèrent comme des voleurs alors que nous ne faisons que suivre le cours du marché», se défend un commerçant. Cette hausse subite des prix en Algérie n'a pas épargné les autres produits de large consommation, comme les féculents. Les supérettes et les épiciers ont augmenté les tarifs. De ce fait, les lentilles, les haricots blancs et les poids cassés ont été touchés par la hausse. Ils sont proposés à 130 DA le kg en vrac contre 150 DA le kg conditionnés. Seul le riz est proposé à 80 DA le kg. Le consommateur n'est pas le seul à être surpris par cette hausse démesurée des prix, puisque même les commerçants, notamment ceux du détail, n'arrivent pas à expliquer cette tendance à la hausse. Un épicier au niveau de la rue Larbi ben M'hidi a affirmé : « Les prix de gros sont chers, ce qui se répercute sur le prix de détail ». «J'ai fait, aujourd'hui, un tour chez les grossistes mais je n'ai rien acheté parce que les prix ont flambé d'une manière surprenante », a-t-il constaté.