Quarante neuf ans sont passés depuis, et jamais au grand jamais, en dépit des vicissitudes du temps et d'une histoire à ce jour tiraillée par des enjeux politiques majeures, celle notamment d'une France encore nostalgique de son statut d'ancienne puissance coloniale de triste renommée, jamais, en effet, la date du 11 décembre n'a cessé d'être l'une des plus belles pages de la guerre de Libération nationale face à un colonialisme français, donné pour l'un des plus barbares dans l'histoire de l'humanité. L'idée n'est, alors pas du tout, de revenir, au détail près- connu de tous - sur cette glorieuse manifestation populaire qui démontra au monde, la justesse du combat libérateur du peuple algérien, et l'attachement indéfectible de tout le peuple algérien au FLN, mettant ainsi fin aux diaboliques desseins du général de gaul visant à maintenir, vaille que vaille, l'Algérie sous sa botte coloniale. Pour d'aucuns, c'était l'expression d'un peuple qui avait sonné, une fois pour toutes, le glas, et de quelle manière ! À tous ceux qui croyaient - et qui y employèrent tous les moyens- encore à la « pérennité » de l'Algérie de papa, des Fatmas et des Yaouled, les manifestations pacifiques, mais sauvagement réprimées par l'armée française, du 11 décembre ont soulevé tout le peuple dans un élan de solidarité jamais exprimé avec autant de hargne, et ce, depuis le déclenchement de la guerre. D'où l'impact suscité dans le monde, mais aussi et surtout le crédit donné au combat diplomatique mené par les représentants du FLN, notamment à l'Onu, qui s'est vu ainsi obligée d'inscrire à l'ordre du jour de ses travaux, la « question algérienne», et en faveur de laquelle la commission politique de l'Assemblée Générale a voté, rejetant les arguments français visant à tromper l'opinion publique internationale. Se rappeler et, de là, célébrer un événement aussi glorieux pour notre identité d'Algérie, ce n'est, ni plus ni moins, qu'un pied de nez aux « Nostalgériens » patentés, à ce jour, embusqués au sein des institutions politiques françaises, multipliant les conjurations et le lobbying afin de ressusciter par la manière la plus officielle, un passé macabre et honteux, qui n'honore, en aucune manière, cette France de liberté et des droits de l'homme, à laquelle on n'a jamais cru.