Photo : Slimene SA. Pour mettre un terme à la polémique suscitée par les conséquences qui pourraient résulter de la vaccination contre la grippe A, Abdeslam Chakou, secrétaire général au sein du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a animée, hier, une conférence de presse. M. Chakou a rassuré que «l'ensemble des experts sont unanimes à dire que les vaccins homologués par l'Organisation mondiale de la santé, y compris celui importé par notre pays, ont la même innocuité». Il précisera, dans la foulée, que le vaccin adjuvanté n'a causé aucun effet indésirable lorsqu'il a été expérimenté sur des femmes enceintes. Pour ce qui est de la disponibilité du vaccin, le même orateur a indiqué que « le vaccin est en Algérie », en soulignant que pour la première semaine du mois en cours, « nous avons reçu quelque 450 mille doses », dont une partie est sous le contrôle des services concernés au niveau de l'Institut Pasteur, tandis que l'autre moitié est à l'aéroport», soulignant que chaque semaine, comme convenu avec le laboratoire fournisseur, «une quantité de vaccin arrivera du Canada». En réponse à une question relative à l'arrivée « tardive du vaccin, le SG du ministère de la Santé a estimé que «nous ne nous sommes par en retard et qu'aucun pays au monde n'a pu se procurer la quantité nécessaire du vaccin ». Ceci étant dit, l'intervenant a rassuré que tout sera fait pour que le vaccin soit importé le plus rapidement possible et en grandes quantités. Pour ce qui est de l'entame de l'opération de vaccination, il observe qu'il est interdit de faire pression sur les virologues. Par ailleurs, le représentant du ministère de la Santé a rappelé que pour cette saison, selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé, le taux d'attaque de la grippe A prévisible oscillera entre 20 et 40%. Il précisera que cette vague d'épidémie ne touchera pas tous les Algériens. En outre, tout en notant que l'épidémie est dans une face ascendante en Algérie, M. Chakou a fait savoir que «nous sommes appelés à revoir notre système de surveillance». Dans ce cadre, dira-t-il, « notre système de surveillance sera adapté aux recommandations de l'OMS, en procédant à des prélèvements auprès de cas graves, ceux présentant des risques de complications ainsi que chez les populations à risque, à savoir les personnes obèses et les femmes enceintes». Il a été également question d'identifier les personnes à hospitaliser, et toute personne confinée à domicile bénéficiera d'un suivi médical ». M. Chakou a indiqué que des masques de protection seront distribués dans tous les établissements où des cas de grippe ont été confirmés. Le personnel soignant, en contact avec les malades, est obligé de prendre les mesures d'hygiène nécessaires pour lutter contre la transmission de cette maladie. En outre, des affiches portant les références des hôpitaux sont élaborées et seront affichées dans l'ensemble des structures publiques et privées à travers toutes les wilayas. Pour chaque wilaya, un plan de prise en charge des cas graves est également élaboré à l'effet de prodiguer les soins intensifs, avec la mise en place de 1400 lits de soins intensifs et de réanimation dans toutes les wilayas. 389 CAS, DONT 102 ENFANTS, ET 16 DÉCÈS Par ailleurs, le même responsable a rappelé que jusqu'à présent, sur 389 cas de grippe A enregistrés en Algérie, dont 102 sont des enfants, ont causé la mort à 16 personnes. Tout en rappelant qu'Alger est la plus touchée, il a fait remarquer que 33 wilayas sont touchées par l'épidémie. D'ailleurs, la propagation de ce virus est à l'origine de la fermeture de 3 écoles et 31 classes. Enfin, M. Chakou a noté que la grippe a touché 200 pays et a fait des milliers de morts, soulignant que dans l'hémisphère nord, cette maladie est en phase descendante, alors qu'elle est en phase ascendante dans l'hémisphère sud. Selon l'OMS, 700 000 cas ont été observés dans 207 pays et 1700 décès. La Tunisie a enregistré 1000 cas et 5 décès, alors que le Maroc 2000 cas et 12 morts.