Photo: Fouad S. L'ex-leader du mouvement El Islah Abdellah Djaballah réunira le 26 décembre prochain le Madjlis Echoura, regroupant plus de 90 membres, en vue de voir où en est son projet, en gestation depuis quelques mois, à savoir la création d'un nouveau parti politique. M. Djaballah, contacté, hier, par téléphone, souhaite que « l'alternative » soit tranchée lors de cette rencontre, puisque les consultations au niveau de toutes les wilayas ont été menées à bien, certifie-t-il. Ce qui garantit une bonne base pour cette éventuelle initiative, ayant fait l'objet, faut-il le souligner de moult tractations. Notre interlocuteur affirme encore une fois que le processus de négociations avec Enahdha a échoué et aucune nouveauté à ce propos n'est à signaler. Notons que le parti de Fateh Rebei s'est rétracté à la dernière minute, pour cause de malentendu sur le statut particulier de ce nouveau cadre politique. Pour rappel, M. Djaballah a fait savoir dernièrement qu'il avait réuni le 31 octobre dernier le Madjlis Echoura pour discuter des multiples choix qui s'offrent à son groupe. La décision précise a été d'aller vers la création de cette nouvelle formation politique. En effet, Djaballah avait indiqué qu'une commission mixte a été créée depuis des mois entre les deux parties qui se sont mises d'accord sur plusieurs points d'ordre organique et politique. Mais, la partie Ennahda s'est «rétractée», plus précisément le 8 octobre dernier, sous prétexte que le nouveau statut politique élaboré par la commission ne l'arrangeait plus. L'ex-leader d'El Islah qui certifie qu'il n'a jamais été question d'imposer le statut d'El Islah à l'autre groupe, estime que ce retour en arrière n'est autre qu'une « embûche » de chemin et le processus de conciliation est toujours de mise. Le but étant de regrouper le maximum de fidèles, ou comme il préfère les appeler « les fondateurs historiques du parti ». Et comme pour faire taire ses détracteurs, il souligne qu'il n'a jamais milité pour des « privilèges » précis et il n'a nullement l'intention de créer la confusion autour du poste du prochain leader de ce nouveau cadre politique. Cependant, Djaballah a-t-il une chance de décrocher un agrément pour son parti ? A cette question, il répondra que «je suis porteur d'un projet et ma formation n'est pas seulement un outil électoral. Un crime a été commis contre mon parti, mais je garde espoir à ce que les choses prennent une nouvelle tournure».