Après trois semaines de grèves cycliques, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), qui regroupe les médecins spécialistes et généralistes des polycliniques et salles de soins, a décidé de passer à une étape supérieure : une grève illimitée à partir de demain lundi. Le ministère de la Santé, lui, appelle le syndicat « à faire preuve de sagesse ». Pour les responsables du SNPSP, «nous avons participé à une réunion de travail avec les représentants de la tutelle qui a regroupé aussi des représentants du ministère du Travail et de la Fonction publique. A la fin, nous avons tracé une ligne de conduite et de conciliation. Mais à notre surprise, nous avons appris par la suite que le statut particulier qui a été validé en Conseil de gouvernement a été modifié par le ministère et cela sans le consentement du syndicat », explique le Dr Chibane, membre du conseil national du SNPSP et président du bureau d'Alger. Parmi les revendications du SNPSP, on trouve en premier lieu l'exigence du traitement du régime indemnitaire et la prise en charge du plan de carrière des praticiens de la santé publique. Car, il n'est pas question pour les représentants des syndicats qu'un chirurgien dentiste par exemple soit classé à la catégorie 13. «Nous revendiquons entre autres le passage de grade pour les praticiens qui cumulent cinq années d'ancienneté, le droit au week-end pour notamment les praticiens du centre, et l'arrêt des intimidations et des sanctions que subissent les syndicalistes», explique Dr Chibane qui assure cependant que le SNPSP participera à la campagne de vaccination contre la grippe A/H1N1. De son côté, Slim Belkessam, chargé de la communication au niveau du ministère de la Santé a affirmé que « nous sommes partisans du dialogue ». « La preuve, le ministère avait même mis en œuvre une commission devant travailler sur la question du régime indemnitaire », souligne-t-il avant d'observer que le taux de suivi des grèves déclenchées jusque-là par le syndicat n'a pas dépassé les 6% à l'échelle nationale. Evoquant l'élaboration du statut particulier des travailleurs de la santé, M. Belkessam a indiqué que « tel qu'il est finalisé et du point de vue financier, il va au-delà de la demande initiale des représentants des travailleurs ».