Des individus ayant des antécédents familiaux de tumeurs cancéreuses du cerveau semblent avoir un risque nettement plus élevé d'en développer à leur tour, selon une étude publiée aux Etats-Unis. Les personnes dont des parents proches ont eu un glioblastome (tumeur cancéreuse évoluant rapidement avec une issue fatale) ont deux fois plus de risque d'en être aussi atteintes, ont conclu les auteurs de cette recherche parue dans la revue Neurology. Ce risque est multiplié par près de quatre pour l'astrocystome, une autre forme de tumeur du cerveau moins agressive. Ces chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de 1401 personnes de l'Etat de l'Utah atteintes de ces tumeurs du cerveau. Ils disposaient également de l'histoire médicale des familles de chacun des participants pour au moins trois générations. «Notre étude nous conduit à dire que les personnes ayant des antécédents familiaux de tumeur du cerveau devraient en informer leur médecin traitant», souligne le Dr Deborah Blumenthal, principal auteur de cette étude. Elle travaille également à l'institut du cancer de l'université d'Utah à Salt Lake City. «Nous espérons que de telles études vont finir par nous permettre d'identifier les gènes responsables de ces types de tumeurs du cerveau», ajoute-t-elle. Selon la Dr Blumenthal, quelque 20.500 cas de tumeurs primaires du cerveau ont été diagnostiqués aux Etats-Unis en 2005, dont la moitié était des gliomes, un terme désignant des tumeurs cancéreuses du cerveau. Cette recherche a été notamment financée par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) et le département de la Santé de l'Etat de l'Utha.