Les troupes artistique «Takouba», «Razkaoui» et Abdellah Mesbahi ont donné, dimanche soir au niveau de l'esplanade de la maison de la culture à Tamanrasset, une remarquable représentation de danses folkloriques. Le public «Tamanrasseti» n'a pas voulu rater cette occasion pour admirer la diversité culturelle nationale à travers plusieurs tableaux de danses populaires. Le public venu nombreux a fort apprécié le savoir-faire des éléments de la troupe locale «Takouba». Habillés selon les coutumes et les rites de chacune de leurs régions respectives, les danseurs et danseuses recrutés à l'issue d'une sélection rigoureuse, ont gratifié l'assistance de la maison de la culture, de beaux tableaux de danses rythmées aux musiques des différentes régions du pays. Farid Bagbagui, commissaire de ce festival, rappellera que ces soirées musicales visent à faire connaître toutes les formes et expressions de danses populaires nationales et du patrimoine universel, de même que cela aiderait à effectuer des recherches pour la préservation du patrimoine populaire, sur les rites, cérémonies, costumes, danses... Exécutant des danses purement traditionnelles, les chorégraphes n'ont laissé personne indifférent quant à la qualité du spectacle offert. Tout au long de la soirée, les danseurs de la troupe «Takouba» ont parfaitement associé danses et musiques du terroir. Battements de tambourins, instrument par excellence à Tamanrasset, mêlés aux sons d'une panoplie d'instruments propres à cette capitale de l'Ahaggar. Pour l'assistance, ce spectacle n'est pas banal car son souci est d'éterniser ou plutôt sauvegarder les danses traditionnelles locales, a souligné Salah Zoumali, leader de la troupe «Takouba», «Ces danses, a-t-il dit, inculquent les principes du respect et de la communion». Les danses de cette troupe représentent tantôt des conditions sociales, tantôt des rites religieux et d'autres périodes tragiques ou heureux de l'histoire de l'Algérie. Le concert s'est terminé en apothéose par la montée sur scène de quelques personnes qui se sont abandonnées aux airs que jouait l'orchestre et ont tenté de suivre les gestes et mouvement de ces formations. La soirée a vu, également, le passage de Razkaoui et Abdallah Mesbahi, qui, tour à tour, ont créé une vraie ambiance de fête en interprétant certains de leurs titres phares. M. Zoumali répondra à une question relative aux thèmes majeurs chantés dans l'Imzad. «L'Imzad n'est pas seulement une musique mais une symbolique qui reflète le mode de vie des Touareg, leur représentation, leur histoire, leur environnement... Pour ce qui est de notre particularité, nous enseignons aussi la danse folklorique à l'instar de Tahigalt, Takouba Aghar. A noter que ces danses relatent des anciennes mémoires de ce patrimoine musical du Grand Sud. NEWS : Salah Zoumali nous apprend qu'il est aussi chargé des troupes folkloriques de l'association «Pour l'Imzad». L'association «Pour l'Imzad» est une école de formation d'Imzad récemment créée (2003) à Tamanrasset. Cette école s'assigne à encadrer et former des candidats de différentes tranches d'âges, à des domaines de la pratique de la musique Imzad, l'écriture et la traduction des poèmes et la fabrication de l'instrument musical, l'initiation à la recherche dans le répertoire des musiques traditionnelles des déserts pour remonter aux origines de l'Imzad et préparer une bibliographie pour cet art traditionnel. En projets, M. Zoumali envisage d'enregistrer deux CD (un CD audio et un autre en clip).