Au plan individuel, l'Ethiopien Kenenisa Bekele a encore placé la barre très haut avec un doublé sur le 5000 et le 10.000m. A 27 ans, l'Ethiopien s'est distingué et continue de faire parler de lui en cross, aux épreuves en salle et sur la piste. Il est vrai que ce triomphe du coureur de fond éthiopien a été quelque peu terni par l'affaire Caster Semenya du nom de l'athlète sud-africaine, championne du monde du 800 m, accusée d'être un hermaphrodite (possédant des organes génitaux féminin et masculin). S'agissant d'un cas médical et non de dopage, comme l'a affirmé la fédération internationale d'athlétisme (IAAF), l'athlète sud-africaine a conservé sa médaille. La participation sud-africaine à ces Mondiaux ne s'est pas résumée à cet épisode puisque le pays de Nelson Mandela s'est également paré d'or avec la victoire sur la même distance de Mbulaeni Mulaudzi et la médaille d'argent du saut en longueur avec Godfrey Khotso Mokoena. Les grands absents sur ce tableau des médailles ont été les pays d'Afrique du Nord qui, jusqu'à une période récente, s'affirmaient régulièrement, notamment sur le demi-fond (1500 m particulièrement). D'autres athlètes africains ont brillé sur la scène mondiale dans d'autres disciplines, dont le Malien Daba Modibo Keïta qui a remporté le titre mondial de taekwondo chez les lourds (87 kg). Lors des championnats du monde de judo (Pays-Bas), le continent africain s'est contenté de trois médailles de bronze gagnées par la Tunisienne Houda Miled (70 kg) et deux autres Egyptiens, Ramadan Darwish et Hesham Mesbah. Enfin parler des performances du sport africain durant l'année 2009 ne va pas sans évoquer la deuxième place enlevée par la sélection nigériane lors de la coupe du monde de football U-17. Forts d'un bon parcours apprécié positivement par les techniciens lors de cette édition, les Aiglons, double détenteur du titre (1985 et 2007), ne sont pas parvenus, face à la Suisse, à égaler au palmarès le Brésil, triple vainqueur dans cette compétition (1997, 1999, 2003).