« Les Algériens ne connaissent pas encore les opportunités que leur offre leur grand Sud. Ils en doutent même. Mais si les plus réticents le visitent une seul fois, ils n'iront jamais plus ailleurs ». Tel est le constat du président du Syndicat national des agences touristiques, Bachir Djerib, sollicité à donner plus de détails sur les activités des agences en cette fin d'année 2009. Si dans un passé récent les agences proposaient les destinations de l'Egypte, Tunisie, Maroc, Syrie où Turquie et Maroc, pour les Algériens désirant célébrer le nouvel an , le Sud du pays occupe, depuis quelque temps, le gros des offres des agences. M. Djerib qui affirme cette tendance exponentielle, prévoit une augmentation de 50% par rapport à l'an dernier où plus de 7 000 touristes, selon les chiffres communiqués par l'ONT, ont séjourné au Sud durant cette période précise. « Je n'ai pas un chiffre officiel à avancer, mais ce que je peux dire c'est que les offres de la majorité des agences sont orientées cette année vers le Sud du pays. Ceci n'est pas un fait du hasard mais il ressort de l'expérience vécue l'an dernier », dira le président du syndicat. Cependant, « les premières données », précise-t-il, montrent que 10 mille Algériens ont déjà réservé leur place pour aller passer les fêtes dans le Sud, notamment l'Assekrem et Timimoun où de nombreuses manifestations culturelles et sportives nationales et internationales s'y déroulent». Citant le nombre de 450 agences adhérentes au syndicat, il ajoute que «celles-ci ont modifié, dans leur majorité, leurs offres. La destination des touristes algériens a changé cette année grâce notamment au programme intitulé (l'Assekrem à la place des Pyramides) lancé il y a quelques semaines ». Dans la foulée, il fera savoir que des directives ont été données par le syndicat aux agences adhérentes les invitant à boycotter la destination égyptienne : «Nous sommes une organisation apolitique mais ne pouvons rester indifférents aux insultes proférées à notre égard». Il poursuit que la destination de l'Egypte a été remplacée par le Sud algérien « et à des prix compétitifs au profit du développement du tourisme saharien », dira encore le président Djerib. Evoquant également la crise financière mondiale qui a eu son impact, constate l'interlocuteur, sur le changement de destinations de touristes, il soutient que le séjour dans le Sud coûte moins cher que de partir ailleurs. « Que de plus en plus d'Algériens choisissent des destinations touristiques locales est une très bonne chose. Cela veut dire que le marché touristique algérien est compétitif et se développe bien et il pourra donc créer des emplois dans ces régions démunies du Sud », conclut le porte-parole des agences de Tourisme.