Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a souligné hier à Tripoli (Libye) l'attachement de l'Algérie à la poursuite de l'action commune pour l'édification du socle maghrébin et la dynamisation de ses institutions. Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la 29e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe, M. Medelci a souligné «l'attachement de l'Algérie et du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à la poursuite de l'action commune pour l'édification du socle maghrébin et la dynamisation de ses institutions en vue de concrétiser ce projet civilisationnel qui constitue le cadre idoine pour la coopération et la complémentarité économique entre les Etats de la région». Le ministre des Affaires étrangères a, en outre, affirmé que l'Algérie «ne ménagera aucun effort, en coordination avec ses frères, pour imprimer la dynamique escomptée à l'intégration multidimensionnelle entre les pays de la région sur la base de l'interaction et de la complémentarité qui sont à même de concrétiser un ensemble économique maghrébin fort». «Nous devons concentrer notre attention aujourd'hui sur les éléments contenus dans l'étude réalisée par le bureau d'expertise concerné», a-t-il souligné. M. Medelci a, dans ce contexte, souligné la nécessité de «mettre en place un comité qui évaluera cette étude et soumettre un rapport au Conseil des ministres des Affaires étrangères lors de sa prochaine session». Abordant les mesures de finalisation du lancement de la Banque maghrébine d'investissement et de commerce, le chef de la diplomatie a souligné que davantage de clarifications sur les mécanismes de gestion de la banque s'imposaient, notamment en ce qui concerne les structures de direction et les parties qui prendront en charge le financement des projets maghrébins, et ce, a-t-il dit, avant la tenue de l'assemblée constitutive et la ratification du statut de la banque dans les plus brefs délais». S'agissant du processus maghrébin, M. Medelci a affirmé que celui-ci avait rencontré ces dernières années des «difficultés conjoncturelles» qui ne nous ont pas empêchés de rattraper les occasions manquées et de redoubler d'efforts pour faire face aux défis majeurs que nous pose le monde actuel. Il a, dans ce cadre, affirmé que «le moment est opportun pour revoir notre méthode de travail, amorcer la réforme des institutions de l'UMA et penser aux meilleures formules pouvant garantir la continuité dans l'édification et la consolidation des bases de l'Union et le renforcement de ses structures». Concernant les questions liées à l'environnement maghrébin, arabe, africain et méditerranéen, M. Medelci a souligné la nécessité de «faire de l'UMA un partenaire régional important et un interlocuteur des regroupements régionaux similaires notamment l'Union européenne et le Groupe 5+5 en raison des développements rapides que connaît le monde aujourd'hui».