Le problématique du changement climatique suscite depuis des années l'intérêt de toute la communauté internationale. En effet, l'ambassadeur de la République populaire de Chine en Algérie, M. Liu Yuhe, a réaffirmé, lors d'une réception tenue jeudi, que la question des changements climatiques constitue le plus grand défi pour la survie et le développement de l'humanité. Dans ce contexte, M. Liu Yuhe a estimé que les décisions prises à l'issue du sommet de Copenhague, malgré les différentes appréciations, sont positives pour faire face à ce problème. «Le sommet est arrivé à réaffirmer la convention cadre de l'ONU, la convention de Kyoto ainsi que la feuille de route de Bali». M. Liu Yuhe a également salué la position de l'Algérie lors du sommet et « le rôle qu'elle a joué dans la coordination des actions africaines et des pays arabes pour défendre leurs intérêts». Concernant les mesures prises par le gouvernement chinois pour la diminution du réchauffement climatique, M. Liu Yuhe a réaffirmé les chiffres annoncés au sommet de Copenhague, à savoir la réduction des gaz à effet de serre de 40% à 45% d'ici 2020 par rapport à 2005 et 15% des émissions fossiles, l'augmentation de la superficie forestière de 40 millions d'hectares et 1,1 milliard de m3 de réserves forestières, précisant que « le gouvernement chinois avait pris cette série de mesures dans son 11e plan quinquennal». Il a également mis l'accent sur le taux des émissions de gaz à effet de serre par habitant qui sont estimées pour la Chine à 4,6 tonnes par an, « ce qui n'est pas le cas des pays industrialisés qui ont un taux beaucoup plus élevé que le notre», a déclaré l'ambassadeur de Chine. Par ailleurs, il a débattu de la question du respect des responsabilités communes et historiques de chaque pays concernant le changement climatique. Pour rappel, lors du COP-15 les tensions ont été très vives entre les Etats-Unis et la Chine, particulièrement sur la question de responsabilités. En outre, M. Liu Yuhe a déclaré que la Chine « a réaffirmé qu'on ne doit pas forcer les pays en développement à fixer un objectif chiffré pour les réductions de leurs émissions de gaz ». Il a, par ailleurs, souligné la nécessité « de prendre le temps de réaliser le développement tout en réalisant une certaine harmonie entre l'Homme et la Nature ». Il a également estimé que l'aide financière et le transfert de technologies sont importants pour arriver à trouver un consensus entre les pays industrialisés, émergeants et en voie de développement. Enfin, pour ce qui est du sommet de Mexico sur les changements climatiques, qui se tiendra en décembre 2010, M. Liu Yuhe estime « que ensemble, on peut réaliser les objectifs communs afin de relever le défi du changement climatique».