Photo : M. Hacène Par Billal Larbi Depuis quelques années, les changements climatiques constituent l'un des sujets de prédilection des climatologues. Ceux-ci n'ont pas hésité, à chaque fois que l'occasion leur en était donnée, à tirer la sonnette d'alarme, assurant que les changements climatiques constituaient une menace aussi bien pour l'homme que pour l'environnement. Selon eux, si rien n'est fait pour protéger la planète Terre, les dégâts risquent d'être irréversibles. En quelques décennies, les altérations et les destructions causées par l'homme aux écosystèmes naturels –en particulier les forêts primaires, les forêts tropicales, les zones humides, les lacs, les rivières, les mers et les océans– ont crû à un rythme inquiétant. On estime que le nombre des espèces connues a décliné d'environ 40 depuis les années 1970. Depuis 2000, les forêts primaires ont perdu 6 millions d'hectares par an. Près de 20% des récifs coralliens ont été détruits, du fait, notamment de la pollution et de la surpêche. En guise de solution à même d'atténuer de ce phénomène, la plantation d'arbres a fait l'unanimité d'autant que des études d'évaluation des écosystèmes démontrent que les richesses que fournissent les arbres sont incommensurables. Ceux-ci constituent des «puits de carbone» naturels de grande importance économique, ce qui a pour effet de séquestrer le dioxyde de carbone émis dans l'atmosphère dans leurs troncs et branches. Conscient de cet état de fait et dans le cadre de l'Année internationale de la biodiversité, le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, en collaboration avec l'ambassade de Chine et l'association d'amitié algéro-chinoise, a organisé hier à la maison Dounya (parc des Grands Vents) à Dély Ibrahim une opération de plantations d'arbres. C'est la deuxième du genre après celle de l'année dernière. Sous un soleil radieux, en ce 27 février, une centaine de Chinois (à leur tête Son Excellence l'ambassadeur de la République de Chine en Algérie, M. Liu Yuhe), venus d'une trentaine d'entreprises implantées à Alger, pelles et seau à la main, s'affairaient à planter des arbres dans une ambiance bon enfant. A l'issue de l'opération en question, quelque 530 arbres ont été plantés dont, faut-il le signaler, une vingtaine d'espèces exclusivement chinoises. «Le rôle de l'arbre n'échappe à personne. Celui-ci constitue un véritable poumon pour la ville. Nous avons voulu apporter notre contribution à l'embellissement de votre capitale. Par notre action, nous visons la sensibilisation des citoyens. Ceux-ci ont un grand rôle à jouer pour faire en sorte que leur environnement soit toujours sain. La planète est une et indivisible. Il faut la protéger. Dans notre pays, nous accordons une grande importance aux forêts et aux arbres de manière générale. En effet, si dans les années 50, les forêts ne représentaient que 6,8% de la superficie globale du pays, nous espérons qu'à la faveur des efforts déployés, ce chiffre atteindra les 20% à l'avenir», dira l'ambassadeur de Chine à Alger, précisant que, pour ce qui est de son pays, il a été procédé l'année dernière à la plantation de 2,5 milliards d'arbres et que, dans un futur proche, les autorités tablent sur le reboisement de 5 millions d'hectares environ.En guise de préalable à cette opération de plantation, Farid Nezar, chargé d'études au niveau du ministère de l'Environnement, certifiera que des experts algériens ont procédé à une étude exhaustive de la nature du sol en vue d'en déterminer les spécificités. Selon lui, il est plus que souhaitable de s'inspirer du modèle en matière de plantation d'arbres «d'autant que chez eux, chaque adulte doit planter une moyenne de trois arbres par année», soulignera-t-il. Notre interlocuteur nous fera savoir qu'un jardin algéro-chinois sera réalisé à la maison Dounya dans un proche avenir.