Il est prévu deux tunnels, 10 viaducs, 9 ponts et 36 passages inférieurs et supérieurs sur un total de 70 kilomètres entre Bejaia et Beni Mansour. Des réserves ont été exprimées par les directeurs des secteurs présents lors de la réunion présidée par M. Madani Fouatih Abderrahmane, secrétaire général de la wilaya de Bejaia. Certes, le projet de rénovation, d'électrification et de modernisation de la ligne ferroviaire Bejaia-Beni Mansour, qui entre dans le programme national du transport ferroviaire, a une très grande importance pour l'économie locale mais il reste, néanmoins, contraignant pour les villages par où la nouvelle ligne ferroviaire devra passer. C'est ce que révèle la première étude réalisée par le bureau algéro-espagnol. Même les questions posées par les élus locaux (APW et APC) concernés par le nouveau tracé sont allées dans ce sens. «L'expropriation est indéniable», selon le représentant du bureau espagnol (Getinsa), «notamment là où est prévu le dédoublement de la voie actuelle et son électrification avec une modernisation entière du réseau et des infrastructures d'accompagnement, en sus des deux tunnels prévus dans l'étude avec 10 viaducs, 9 ponts et 36 passages inférieurs et supérieurs sur un total de 70 kilomètres entre Bejaia et Beni Mansour d'où le gain de 1 km 200 mètres et la suppression des 98 passages à niveau existants sur l'ancienne ligne. Lors des débats qui ont suivi la présentation de l'étude du projet, les responsables de ; la DUCH, l'hydraulique, les travaux publics et le port de Bejaia ont souligné l'importance, voire la primauté du respect des plans de développement tels que le plan directeur de l'aménagement et de l'urbanisme (PDAU) intercommunal de Bejaia, le transfert de l'eau du barrage de Tichy Haff, l'extension des routes nationales où cette nouvelle ligne est projetée, ainsi que le projet de la pénétrante Bejaia – Laadjiba. De leur côté, les maires de Beni Djellil, El Kseur, Feraoun et Tazmalt ont évoqué le refus et la crainte des citoyens de Bejaia quant à la suppression des passages à niveau qui permettaient le mouvement des citoyens de et vers les villages, en sus de la préservation des sites archéologiques classés comme patrimoine national. A ces craintes, le responsable de l'Agence nationale d'étude et du suivi de l'investissement ferroviaire a précisé que des réunions sont prévues avec toutes les parties concernées afin de mieux étudier les contraintes et pour respecter le plan de développement de la wilaya, tout en soulignant qu'après la clôture de l'étude, un appel d'offres national sera lancé pour entamer les travaux dudit projet qui permettra d'économiser du temps dans le déplacement des voyageurs vu que la vitesse du train atteindra sur la nouvelle ligne les 160 km/h.