Depuis son arrestation en avril 2002 par l'armée israélienne à Ramallah en Cisjordanie au plus fort de l'Intifada, il a vu sa popularité monter en flèche. Marwan Barghouti, considéré comme le successeur naturel de feu Arafat, est le symbole de l'Intifada. Cet homme de petite taille, âgé de 50 ans et au visage rond barré d'une moustache, a été propulsé sur le devant de la scène par le soulèvement palestinien (Intifada) en Cisjordanie et à Gaza en 2000, dont il est l'un des inspirateurs. Il n'est alors qu'un des chefs de file de la «jeune garde». Il n'a jamais caché son soutien à la lutte armée tout en se déclarant opposé à des attentats aveugles en Israël. Depuis son arrestation en avril 2002 par l'armée israélienne à Ramallah en Cisjordanie au plus fort de l'Intifada, il a vu sa popularité monter en flèche. Condamné en juin 2004 à cinq peines de prison à vie, M. Barghouthi s'était présenté avec verve comme un accusateur, s'efforçant d'en faire le procès de l'occupation. Indifférent à la lourde peine, il avait aussitôt proclamé que l'Intifada se poursuivrait en faisant le «V» de la victoire.En se présentant candidat à la présidentielle, en 2004, de sa prison, il a défié la «vieille garde» du Fatah, avant de renoncer et d'appuyer la candidature de Mahmoud Abbas. Ce «déçu d'Oslo», bien que partisan d'une solution reposant sur deux Etats, a vote acquis la réputation d'un opposant résolu à l'occupation, capable de mobiliser les foules par sa fougue et son sens de la formule. Sa possible libération est souvent évoquée dans un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël.