Photo: Horizons. Située à 2000 kilomètres d'Alger, la capitale. À 1400 mètres d'altitude, elle se caractérise par un climat tempéré et sec, les températures oscillant entre -8 degrés et 35 degrés. La ville semble être hors du temps. Elle possède un impressionnant décor de sable et de pierre. Ce qui lui a valu une notoriété mondiale."Tam" est, en effet, depuis toujours le passage obligé des passionnés du désert. Elle est la destination privilégiée des touristes américains et européens, qui y viennent se ressourcer notamment en fin d'année pour fêter le réveillon. Avec ses multiples facettes, elle offre un voyage magique que seul cet endroit peut en procurer. «Visiter Tamanrasset, capitale de l'Ahaggar, sans passer au moins une nuit au sommet de l'Askrem, est une visite ratée». Ce sont les propos d'un touriste français, rencontré sur le lieu à une altitude dépassant les 2 780 m. Sa fille, qui vient pour la première fois, n'arrive pas à trouver les mots tellement qu'elle est émerveillée par le paysage. «Epoustouflant, époustouflant, ne cesse-t-elle de répéter». Cette place magique possède, en effet, le pouvoir de fasciner ses visiteurs par ses paysages et son histoire. L'endroit semble être hors du temps. Trois ou quatre maisons en pierre suffisent pour un prêtre espagnol, prénommé Ventura, de faire ses prières et aussi de sauvegarder ce qu'a laissé le père De Foucauld, celui qui a réalisé le premier dictionnaire de la langue des Touareg. Ventura nous a fait savoir qu' «une moyenne de 12 000 visiteurs, dont la plupart sont des étrangers viennent visiter les lieux, souvent pendant l'hiver et plus précisément pendant le réveillon de fin année». Selon un guide d'une agence de voyage, «le tourisme est en très bonne santé par rapport aux années où régnait l'insécurité». Certains professionnels du tourisme ont des programmes chargés jusqu'à 2012. Ils mettent à la disposition des visiteurs tous les moyens techniques, les outils de communication et de bureautique, lors de leur séjour dans la capitale de l'Ahaggar. Elles proposent, avec des guides professionnels, des circuits originaux pour faire découvrir la préhistoire dans l'une des régions à très forte densité de population qui fut le théâtre de l'évolution de l'homme, des brassages, des migrations et d'événements marquant de lointaines civilisations d'Orient, d'Europe, d'Asie et d'Afrique. L'existence de gravures et peintures rupestres datant de douze mille ans avant l'ère chrétienne le prouve fortement. La ville de Tamanrasset, quant à elle, représente un axe incontournable des nomades et des touaregs qui arpentent les dunes, les regs du Sahara, du Mali au Niger en passant par le Tchad et la Libye. Leur regroupement apparaît dans le grand marché de l'Assihar qui signifie le « rendez-vous ». Selon une source sécuritaire, 22 nationalités sahariennes et sub-saharienne, sont dans la ville de Tamanrasset. Ils viennent parfois en familles et exercent en grande majorité le trabendo. «Cette immigration clandestine représente parfois un danger pour notre population, des tas de produits de contrebande et également des maladies » ajoute la même source. Effectivement, sur les lieux des centaines de jeunes proposent leurs produits ou leurs services. Ils exposent pratiquement tout. Du petit objet traditionnel jusqu'aux grands outils électroménagers sont proposés aux clients. Concernant les prix, nous avons remarqué qu'il n'y a pas une grande différence entre le Nord et le Sud. En déambulant dans la ville de Tamanrasset, un constat s'impose : la ville est fréquentée par tous les Algériens. On y trouve 48 matricules de véhicules. Les Kabyles ont occupé les superettes et les boucheries, les Jijiliens et les Mozabites dans les matériaux de construction, les gens de Laghouat dans le bâtiment … etc. Tam connaît un autre problème, celui qui mène les jeunes vers la dérive. Le plus vieux métier du monde est omniprésent dans les rues. En vous repérant étranger à la ville ou à la région, des hommes et des jeunes commencent à sympathiser. Ils proposent leurs services : guide, chauffeur ou simple indicateur, l'invitation de séjourner au sein des familles est également de mise. Ils offrent leurs cartes de visite (numéro de téléphone). Histoire de vous permettre de séjourner dans la ville à moindre coût ou en raison de la pancarte « complet » affichée à l'hôtel « Tahat » et dans d'autres petites structures d'hébergement. Le touriste se retrouve alors dans l'obligation d'appeler le numéro de téléphone pour solliciter un toit. La température arrive ici jusqu'à -5 °C. Une fois rentré dans le circuit, d'autres propositions sont formulées, alléchantes pour certains, et l'aventure commence…. !