La majorité des correspondants de presse de la wilaya de Tipasa vit dans des conditions sociales précaires. C'est le constat que dressent les représentants locaux respectifs du SNJ et de la FNJ. «La majorité des correspondants de presse de notre wilaya ne sont ni déclarés et ne bénéficient d'aucune couverture sociale. Outre les répercussions négatives de cette précarité sur le plan social, ils risquent en plus d'être renvoyés à tout moment et de se retrouver ainsi du jour au lendemain sans emploi», déplore Bendris Mourad, le secrétaire général de la section SNJ de Tipasa. Selon ses dires, la majorité des correspondants qui intègrent la corporation locale sont de jeunes licenciés qui n'ont aucune autre rente pour subvenir à leur besoin. Même dans ce cas, renchérit Hamdani Ahmed, membre de la coordination centre de la FNJ et représentant de Tipasa, «ils doivent s'armer de patience pour espérer percevoir leur paie. Nombre de correspondants déplorent, en effet, les retards dans les opérations de versement de leur mensualité, terme exagéré lorsque l'on sait qu'ils perçoivent, pour ainsi dire, des miettes qui ne peuvent même pas couvrir à la rigueur les frais inhérents au transport et autres dépenses au cours de l'accomplissement de leur travail». Malgré cette situation, regrette Bendris, «des correspondants privilégient encore l'option individuelle pour régler leurs problèmes que de les résoudre dans un cadre collectif et organisé». Dans le volet purement professionnel, Hamdani souligne qu'«accomplir son travail n'est pas souvent facile du fait qu'on remarque une certaine réticence de la part de responsables locaux à diffuser l'information. Chose qui rend notre tâche difficile en quelque façon ». Pour autant, pour prendre en charge ces problèmes et tant d'autres, le secrétaire de la section SNG de Tipasa plaide pour l'élaboration d'un statut pour les correspondants de presse. Un outil qui définira, notamment d'une manière claire et définitive, les droits de cette frange précaire de la corporation journalistique.