Les psychologues, les praticiens et les praticiens spécialistes de la santé publique ont organisé hier deux rassemblements, l'un devant le siège du ministère de la Santé et l'autre dans l'enceinte du CHU Mustapha-Pacha. Une semaine après s'être rassemblés devant le siège de la fonction publique, les psychologues menés par leur syndicat (SNAPSY) ont organisé un sit-in devant le département de Saïd Barkat. Ils étaient une centaine à demander au ministère de la Santé l'ouverture d'un dialogue suite à une rencontre avec le directeur de la fonction publique qui leur a affirmé qu'une révision de leur statut dépend de leur tutelle. Dans l'ancien statut, les psychologues obéissaient au même régime que les professionnels de la santé. Ils étaient classés en trois grades selon les années d'expérience. Ainsi, après 10 ans d'expérience, ils sont classés grade 3, échelle 16. Dans le nouveau statut, ils ont tous été mis dans le premier grade à l'échelle 12. Pour le SG du SNAPSY, M. Keddad, cette situation est inacceptable. «Le ministère de la Santé annonce dans la presse sa disponibilité au dialogue mais en réalité il pratique la fuite en avant», affirme M. Keddad qui ajoute : «Nous avons négocié durant deux ans notre statut avec la tutelle et nous nous sommes mis d'accord sur une mouture. Mais le document envoyé à la fonction publique a été complètement changé sans notre avis». Sur cette question, le SNAPSY revendique l'installation d'une commission ad hoc regroupant la tutelle, la fonction publique et le syndicat.Au CHU Mustapha-Pacha, les médecins et les médecins spécialistes de la santé publique étaient également en colère. Les premiers sont à leur quatrième semaine de grève et les seconds à la troisième. Et ils ne comptent pas faire cesser leur mouvement avant que leur statut ne soit revalorisé. Pour cela, ils appellent à faire partie d'une commission interministérielle (Finances, Santé, Travail). En parallèle, ils sont allés faire part de leurs revendications aux députés du FLN, du RCD et du MSP. Ils ont demandé une audience auprès du président du Conseil de la nation. «Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de nos actions», prévient M. Merabet, SG du syndicat des praticiens (SNPSP). Les praticiens spécialistes (SNPSSP), eux, revendiquent également des logements de fonction à l'intérieur du pays.