Photo : Makine F. Le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, a annoncé jeudi le lancement de deux nouvelles sortes d'abattements pour le logement promotionnel aidé (thème générique englobant les formules LSP et location-vente). Le premier concerne le prix de l'assiette foncière. L'Etat le prendra en charge à hauteur de 80% dans le Nord, 90% dans les hauts plateaux et 95 % dans le Sud. C'est-à-dire que le promoteur ne payera que la différence du prix du terrain. « Ainsi on réduit le coût du logement », a déclaré le ministre, précisant que cet abattement ne concerne pas les locaux commerciaux. Pour calculer le prix du terrain, destiné à la construction de logements promotionnels aidés et à des locaux commerciaux, le ministre a indiqué qu'il existe une autre formule. L'autre disposition de rabattement est de 3% sur les taux d'intérêt au profit des acquéreurs de logement percevant entre 6 et 12 fois le salaire national minimal garanti (SNMG). Il s'agit en général, selon le ministre, de cadres atteignant ce seuil par ménage. Lésés auparavant, n'ayant pas accès au logement promotionnel, cette catégorie est désormais aidée par l'Etat qui payera pour eux la différence dans les taux d'intérêt. Mais elle ne bénéficiera pas de l'aide destinée à ceux qui touchent entre 1 et 6 fois le SNMG (soit 700 000 DA à ceux qui touchent entre 1 et 4 fois le SNMG et 400 000 pour ceux qui touchent entre 4 et 6 fois le SNMG). Ces deux dernières catégories ne payeront que 1% du taux d'intérêt des banques. « Cette aide est très importante », a affirmé le ministre ajoutant que toutes les dispositions d'abattement sont au profit du citoyen pour qu'il puisse accéder au logement. « Les modalités ont été discutées et les dispositifs vont être publiés sous forme de décrets », a-t-il encore dit. ERADICATION DE L'HABITAT PRÉCAIRE, PRIORITÉ DE L'HEURE L'éradication de l'habitat précaire est par ailleurs inscrite comme priorité dans les projets du secteur de l'Habitat pour les cinq prochaines années (2010-2014). Les propos du ministre le confirment. « On est déterminés à en finir avec ce dossier lors de ce quinquennat », a-t-il déclaré. À propos des maisons construites en Toub - notamment dans le Sud du pays - et dont les occupants habitants ne veulent pas changer de résidence, le ministre a souligné que l'Etat a décidé de leur apporter une aide, et de les soutenir financièrement pour réhabiliter leur maison. « Nous allons leur fournir des aides en fonction d'un dispositif très précis. La démarche est bénéfique aussi bien pour les occupants que pour les parties en charge de la réhabilitation », a annoncé le ministre. Au sujet des créances, le ministre a souligné que toutes les créances justifiées sont payées d'une manière régulière. « J'ai donné une instruction pour les services concernés pour qu'ils ne dépassent pas les 15 jours dans le traitement de leurs dossiers », a souligné le ministre. Quant au dernier sit-in des souscripteurs de l'AADL, le ministre a indiqué que ces derniers doivent comprendre qu'à Alger le problème d'assiettes foncières est immense, en rappellant que cette même wilaya a bénéficié à elle seule de 25.400 logements soit presque la moitié des quotas de l'Agence.