Salem Kasdi est officiellement installé dans ses fonctions de directeur de l'Institut Supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audio-visuel (ISMAS) Bordj El Kiffan, située à l'est d'Alger, en remplacement de Brahim Noual, et ce suite à la grève que les étudiants de cet institut ont observé pendants plusieurs jours au début de ce mois de janvier. «J'étais directeur des études au ministère de la Culture. Mon lation s'est effectuée au cours d'une période de crise. Notre ministre a, dès les premiers mouvements de la grève, envoyé une commission constituée d'experts et de hauts cadres pour trouver une solution immédiate à ce débrayage intempestif. Cette démarche illustre le grand intérêt qu'accorde notre ministre de la Culture aux domaines de l'art. Il poursuit en disant : «Grâce aux efforts de tous, aujourd'hui nous avons atteint une étape de sérénité et de calme. La preuve, nous sommes en contact permanent avec nos étudiants. La commission qui se charge de cette relation permanente va étudier les revendications exprimées par la famille estudiantine. Aujourd'hui, il y a une confiance mutuelle qui s'est instaurée entre les étudiants et l'administration. Cela augure d'un avenir meilleur». Au sujet de l'occupation des espaces de l'institut par le ballet national, celle-ci est due, révèle le premier responsable de cette institution, à un manque de lieux appropriés pour ce domaine spécialisé de l'art. Ceci dit, le ministère de la Culture est en train d'étudier une solution définitive à cette situation. En revanche, d'autres infrastructures promises aux étudiants viennent de leur être octroyées par le ministère de la Culture, en l'occurrence le théâtre d'essai, aujourd'hui opérationnel. En outre, des dispositions sont prises pour élargir et renforcer davantage l'efficacité de la formation dans cet institut spécialisé qu'est l'ISMAS. Ainsi, on attend l'arrivée des consultants et spécialistes étrangers dans ce domaine. «Aujourd'hui, nous avons, selon le règlement intérieur de cet institut, procédé à l'installation d'un bureau des étudiants élus par l'assemblée générale des étudiants. Cette instance de concertation sera à l'avenir notre porte-parole». M. Kasdi fait savoir que la nouvelle direction générale devra mettre en application une politique apte à ramener un nouveau souffle à cette institution, par la voie de la formation, le dialogue : «Ma préoccupation majeure est de réinstaller le mécanisme de formation, d'enseignement, de fonctionnement mais aussi de rester constamment à l'écoute des préoccupations des étudiants, des enseignants et des travailleurs». Du côté des étudiants, on constate un apaisement général de la situation tendue. La reprise des cours est maintenant effective. «Ce nouveau directeur trouvera sûrement les démarches appropriées pour la création d'un climat serein et favorable aux études», estime l'ensemble des étudiants. Rappelons que cet Institut de Bordj El Kiffan a connu une grève entamée en date du mardi 5 janvier par l'ensemble des étudiants des quatre sections (script, prise de vue et prise de son, assistanat réalisation et actorat). Ce mouvement de grève est intervenu suite à l'organisation par le ballet national d'un concours national pour le recrutement de 20 candidats. Selon ces étudiants, les lieux pédagogiques ont été «squattés» sans les prévenir.