La salle de cinéma El Mouggar, a renoué avec le club théâtre, à l'initiative de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Cet espace a affiché comble lors de la présentation de la pièce «Le silence de l'opprimé». Ecrite et mise en scène par Youcef Taouint, cette pièce traite des relations humaines. Elle relate les péripéties rocambolesques, mi-comiques mi-dramatiques d'un «Kadhem», un jeune homme à la recherche d'une vie meilleure. Or voilà, qu'il se retrouve entraîné, malgré lui, à vivre en reclus.Les comédiens, sept au total, sont tous des étudiants. A la distribution, Ikhlef Mohamed Amine, Habbouche Youcef, Halimouche Mohamed, Bendrissi Kamelia, Hamoudi Bilel, Lachter Mina et Boudiab Merouane, évoluent à l'aise devant un public accroché pendant plus d'une heure de jeu où l'absurde, la dérision et le comique de la situation le disputent au drame. Au début du spectacle, des chorégraphies sont gracieusement exécutées. Le rythme dans la peau. C'est dans la conscience de cette alternance, que chacun a trouvé son rythme. L'ensemble des spectateurs a fait part de son «admiration» pour cette représentation théâtrale. Il a d'ailleurs longuement applaudi les acteurs de la pièce, leur faisant comprendre qu'ils ont réussi la prouesse de cette expérience créative. Cette pièce de théâtre de dix tableaux est truffée d'humour, de chanson et de musique, au bon plaisir de l'assistance qui a également apprécié le modèle d'expression scénique, quasiment analogue à celui de la «halqa», un style théâtral si cher au regretté dramaturge Abdelkader Alloula. Celui qui invite le public à entourer de près, la scène pour vivre pleinement l'histoire. Selon le metteur en scène, le message véhiculé est celui de donner leur chance aux jeunes dans la vie. Le mouvement théâtral de Koléa a vu le jour en 1989. A son actif plusieurs spectacles de théâtre. «Nous avons réussi à mettre sur pied une compagnie de théâtre par nos propres moyens et notre seule volonté», se réjouit M. Taouint.