L'Algérie a réduit ses importations de plus de 17 milliards de dollars en 2009, grâce aux mesures d'encadrement des opérations du commerce extérieur, prises par les pouvoirs publics ces deux dernières années. Selon le directeur du Centre national de l'informatique et des statistiques relevant des Douanes algériennes, M. Hocine Houri, l'année écoulée, les importations ont enregistré une légère baisse de 1%. Elles ont atteint 39,1 milliards de dollars, soit une réduction de la facture de plus de 17,3 milliards de dollars. Le même responsable a souligné, à propos de la structure des importations par groupe de produits, que «seuls les biens d'équipements occupant une part de plus de 39% du total des importations ont augmenté de 15,1% durant la même année». A ses yeux, cela s'explique par la dynamisation du secteur industriel. Les autres groupes de produits, a-t-il fait remarquer, ont baissé, notamment «ceux destinés à la revente en l'état. Ils représentent 30,45% du total, passant de 14,2 milliards de dollars à 11,9 milliards de dollars. Par ailleurs, et comparativement à 2008, les importations de blé, lait, véhicules, médicaments et matériaux de construction ont diminué de près de 30%. Une baisse liée à l'impact des mesures prises par les pouvoirs publics, avec la généralisation de l'utilisation de la carte magnétique du numéro d'identification fiscale. Cette procédure a permis, entre autres, «un meilleur échange d'informations et une facilité dans les contrôles fiscaux et un assainissement du fichier». Selon les données avancées par le Cnis, plus de 19.400 interventions ont été enregistrées en 2009, contre plus de 23.100 en 2008, soit une baisse de 15,87%, dont 1.316 concernent le secteur public (-12,73 %) et plus de 18.150 pour le privé (-16,09%). En outre, M. Houri a rappelé que les Douanes ont mis en place une cellule de suivi qui aura pour tâche d'élaborer des études internes sur les opérations d'importations douteuses et de saisir les organes de contrôle. Depuis son installation, cette structure a réalisé des opérations de contrôle, touchant notamment des produits de première nécessité, en sus du contrôle sur le système d'information et de gestion automatisée des Douanes des utilisations abusives des registres du commerce et de fausses domiciliations bancaires des opérations. En outre, cet observatoire élabore des analyses sur les opérations douteuses pour protéger l'économie nationale. Ce dispositif de contrôle, a révélé M. Houri, «sera renforcé davantage grâce aux interventions coordonnées avec les autres institutions, dont le ministère du Commerce, la Banque d'Algérie et les services des Impôts». M. Houri a rappelé que les recettes douanières avaient atteint 459 milliards de dinars en 2009, contre 440 milliards de DA en 2008. Une hausse de 4,46%.