Hamouda Mansour, La dernière chaumière, 187 pages, éditions ENAG, prix public : 450 DA Les premières années de la vie ne sont pas toujours assurées pour un avenir radieux. Pour réunir les conditions de développement et d'épanouissement de la personnalité, de nombreuses conditions sont indispensables. La chaleur et l'affection du foyer, en sont un élément essentiel. A ce sujet l'auteur Hamouda Mansour écrit un récit où il imagine le parcours d'une enfance malheureuse. Fiction et réalité se rejoignent pour mettre en évidence les souffrances qu'endurent les enfants dans une société où les adultes eux même, ne sont pas favorisés par le destin. Qui n'a pas le cœur serré ou les larmes aux yeux en pensant aux enfants qui souffrent dans le monde et chez nous. Pour tous les enfants qui travaillent, sans école, sans famille, sans toit, qui meurent de faim, qui sont battus...Il y a de nombreux orphelins, enfants des rues maltraités, exploités, enrôlés, affamés. Au moins un quart des enfants dans le monde survit dans des conditions épouvantables. Privés d'enfance et des droits les plus élémentaires, ils sont à la merci des adultes mal intentionnés. A l'image de ce qui se passe dans le monde, tous les enfants ont besoin d'une famille pour vivre comme les autres dans une chaleur familiale pour grandir. Dans cet esprit, l'auteur décrit la vie misérable de ces chérubins. C'est en fait une histoire qui touche les sensibilités les plus austères pour montrer l'intensité de la tragédie vécue par ce personnage, Nacer, qui des ses premières années de sa vie, en connaît les affres. Les faits se déroulent dans un petit hameau à flanc de montagne et très difficile à d'accès. Cet ouvrage relaye des situations imaginaires à des fins d'illustration. Chanceux, Nacer aura le privilège d'étudier pour un temps seulement, alors que l'ensemble de ces frères et sœurs restent illettrés, n'ayant pas cet avantage de fréquenter l'école. La qualité de la publication est excellente, aussi bien dans le papier que dans la forme et la présentation, valorisant le texte et les illustrations. La lecture de ce texte est captivante. Il suffit d'en lire les premières lignes pour ne plus lever les yeux jusqu'à la fin du livre. Il est vrai que cet ouvrage est écrit dans le genre littéraire du conte et que ce genre a pour vocation de captiver le lecteur. Bien que le sujet abordé ne soit pas un thème nouveau dans la littérature, le témoignage de Hamouda Mansour apporte un regard et un éclairage sur les misères et la mal vie des êtres humains sans défense qui ouvrent les yeux à la vie.