Le ministère de la Santé continue son programme de sensibilisation des personnels de la santé sur la vaccination contre la grippe A (H1N1) bien que l'épidémie semble se tasser. Et pour cause, le virus peut émerger vers le mois de juin dans l'hémisphère Sud, période qui coïncide avec la Coupe du monde. «Dans ces joutes, il y aura beaucoup de mouvement de foule», a expliqué le Dr Djouher Hanoun, épidémiologiste au niveau de l'Institut national de santé publique (INSP) en marge de la vidéo conférence organisée, jeudi, pour le personnel de santé de la région centre. Selon la directrice de l'INSP, le Dr Zahia Cherfi, la vaccination doit continuer pour protéger les personnes vulnérables à savoir, les sujets âgés et les malades chroniques même si la tutelle a décidé de stopper l'importation de 15 millions de doses restantes sur les 20 millions commandées et même si c'est la fin de l'épidémie. Pour elle, le A/H1N1 reviendra cette année en virus saisonnier durant la saison automnale d'où l'importance de vacciner les groupes à risque. Le directeur de la communication du ministère de la Santé, Slim Belkessam, a informé que seulement 3% de la population cible qui concerne le personnel de la santé (estimé à 350.000 personnes) et les femmes enceintes (850.000) a été vaccinée. La deuxième phase ciblera la catégorie des malades chroniques. Ils représentent un total de 5 millions de personnes. A une question sur le maintien du calendrier de la vaccination alors qu'aucun cas n'a été enregistré depuis le 17 janvier, Belkessam a estimé que la capitalisation des enseignements tirés de la première phase de cette pandémie sont suffisants pour permettre au personnel de la santé d'être prêt à toute éventuelle reprise de l'épidémie et surtout être mobilisé pour affronter la prochaine saison grippale.