L'Algérie est plus que jamais appelée à asseoir une politique énergétique. Les premiers pas ont certes été franchis, mais il faut les conforter par la promulgation des textes, pour la diversification des coûts de production de l'électricité à travers les énergies renouvelables. L'ouverture, avant la fin de l'année, de la centrale hybride solaire-gaz de Hassi R'Mel s'inscrit dans cette optique. Nécessitant une enveloppe financière de 350 millions d'euros, cette centrale aura une capacité de production d'énergie électrique de 160 MGT. Le directeur adjoint du Centre de développement de l'énergie renouvelable ( CDRE) M. Salim Kihal l'a annoncé jeudi dernier sur les ondes de la radio, rappelant au passage le projet de mise en place d'une ferme éolienne à Adrar. Un projet initié en collaboration avec la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique. Le CDRE étudie actuellement la possibilité de mettre en place cette année une centrale solaire à tours. L'invité de la rédaction qualifie d'acquis la création du Fonds national des énergies renouvelables. Créé dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, ce fonds permettra selon M. Kihal l'alimentation par 0,5% des taxes pétrolières. Et compte tenu de la cherté des énergies renouvelables, ce fonds favorisera le financement des projets en la matière. «Il est vrai que le fonds est alimenté seulement de 0,5%, mais c'est un premier pas», a tenu à préciser l'intervenant estimant que le fonds sera au fur et à mesure conséquemment alimenté. L'Occident, notamment les pays dépendant de l'Algérie en matière de produits énergétiques fossiles, est en phase d'élaboration d'une stratégie prospective pour l'après-pétrole. L'invité se réfère au projet Desertec qu'il qualifie de futuriste. Initiée par les Allemands, la construction de cette centrale solaire gigantesque dans le désert africain pour alimenter l'Europe, devrait être réalisée à l'horizon 2025. Une fois mise en place, cette centrale de plusieurs km2, dans le désert africain produira 15% des besoins énergétiques européens. Il a, à cet effet rappelé, que sur la base des études scientifiques, il a été prouvé que l'Algérie, du fait de sa situation géographique, son potentiel solaire peut couvrir tous les besoins de l'Europe. L'Algérie, de l'avis des experts, et compte tenu de ses atouts en la matière, doit définir son rôle dans cette problématique, compte tenu de l'amenuisement au fil du temps des énergies fossiles. Il est temps pour l'Algérie de profiter de ces mêmes énergies pour les installations solaires. M. Kihal cite, à l'occasion, le lancement en 2012 par la société Sonelgaz, la production de 50 MGT de panneaux photovoltaïques à Rouïba.