Dans une déclaration à la presse, à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, le vice-président syrien M. Al Charaa a indiqué que «la conjoncture actuelle est cruciale et très importante pour le processus d'action arabe commune car nous allons vers notre prochain sommet et la situation arabe n'est pas dans les meilleures conditions». «Des menaces guettent pratiquement la moitié des pays arabes», a estimé le responsable indiquant avoir fait part au Président Bouteflika de la vision du président Bachar El-Assad sur «la nécessité pour les dirigeants arabes de mettre un terme à la désagrégation de la Nation arabe». M. Al Charaa a dit avoir évoqué, avec le président Bouteflika, «les moyens à même de remédier à cette situation», les mécanismes à adopter «pour empêcher la dégradation des relations interarabes et la position à observer pour le règlement du conflit israélo-arabe». L'entretien a également porté sur la question de la judaïsation de la ville d'Al-Qods et la destruction des maisons de ses habitants arabes, a-t-il souligné, estimant que ces pratiques étaient «inacceptables pour nous, Arabes, tant en Algérie qu'en Syrie». La situation tragique de Ghaza et la levée nécessaire du blocus sur cette partie du peuple palestinien figurent parmi les principales questions abordées lors de cet entretien, a-t-il ajouté. «Nous avons également passé en revue la situation dans nombre de pays arabes», a-t-il encore fait savoir disant ne pas vouloir citer les noms de ces pays pour «ne pas renvoyer à l'idée d'une ingérence dans leurs affaires internes». «Nous tenons à ce que les pays arabes réaffirment, lors du prochain sommet, leur cohésion et leur unité, pour plus d'efficience et de sérieux dans l'action commune arabe», a-t-il insisté.