Photo : Lylia M. A partir de cette année, le fonds de la Zakat adoptera un noueau logiciel informatique dans le but d'asseoir une gestion qui se veut totalement transparente de l'argent des donateurs. Le logiciel régira les listes des bénéficiaires afin de déterminer leurs besoins et suivre les crédits d'investissements qui leur ont été accordés. En outre, des comités des conseillers et des accompagnateurs seront opérationnels dans une vingtaine de wilayas avec pour mission d'épauler les bénéficiaires de crédits dans leurs démarches. «Lorsque la caisse de la Zakat est plus organisé, les entrées d'argent accroiteront», a donc estimé le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdallah Ghlamallah, hier, lors de la journée d'information sur le fonds de la Zakat à Alger. L'argent collecté par le fonds de la Zakat est reversé à de jeunes chômeurs à travers des crédits sans intérêts ou par le biais d'aides aux familles nécessiteuses. Depuis sa création en 2003, le fonds de la Zakat a profité à des milliers de personnes. De 2003 à 2009, les sommes récoltées ont atteint 266 milliards de centimes. De 6 milliards en 2003, le fonds a été destinataire de 36 milliards en 2006. Ce qui lui a permis d'accorder 857 crédits. En 2009, le fonds a engrangé 88 milliards qui ont assuré le financement de 4424 crédits. « Pour l'année 2009, les donateurs qui sont les seuls habilités à désigner les bénéficiaires, ont décidé d'accorder à raison de 25% des fonds récoltés aux Palestiniens sous forme d'aides aux habitants de Ghaza victimes de l'offensive israélienne», a affirmé le ministre. Lors de cette journée, des conférences ont été animées pour mieux comprendre le fonds de la Zakat et évalué le rôle qu'il peut jouer dans l'absorption du chômage. Sous l'intitulé de «la portée sociale de la Zakat», Mohamed Boudjelal a expliqué la «nécessité de maîtriser ce mécanisme de distribution des richesses» d'autant que la pauvreté continue d'élargir le fossé, puisque 15% de la population mondiale détient 90% des richesses». Pour ce membre du fonds de la Zakat de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ce type d'aide «permet d'assurer l'équilibre social, de dynamiser le secteur économique et d'assurer le rayonnement du bien». Le Secrétaire général de la banque El Baraka, Nacer Haïder, a réitéré l'engagement de son institution auprès du ministère des Affaires religieuses amorcé depuis 2004 suite à la signature d'une convention entre les deux institutions. «De 2005 à juin 2009, El Baraka a financé 2197 projets», a affirmé Haider tout en déplorant la perte de 36 milliards de centimes faute de remboursement par les bénéficiaires. Le conférencier a assuré «qu'aucune poursuite judiciaire ne peut se faire mais a sollicité l'intervention de conseillers ou encore la mise en place de groupes solidaires pour le lancement de projets en commun et assuré la pérennité de la caisse». Le représentant des donateurs, Tahar Baaouer, a réitéré l'engagement des bienfaiteurs pour alimenter le fonds de la Zakat et assuré ainsi à des chômeurs d'avoir une vie décente.