Le prochain programme quinquennal doté d'une enveloppe financière de 150 milliards de dollars fructifiera les projets structurants et consolidera le processus de croissance économique à travers la mobilisation de l'ensemble des potentialités nationales pour la prise en charge des impératifs du développement humain et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Dans un message adressé aux travailleurs algériens à l'occasion du double anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens et la nationalisation des hydrocarbures, le président de la République a rappelé les objectifs du programme. Depuis son investiture à la magistrature suprême, M. Bouteflika a souligné à maintes occasions que sans croissance économique il n'y aura point de salut. Aussi, une importance particulière est accordée à tous les secteurs d'activité, en particulier celui de l'Habitat et de l'Urbanisme, des Travaux publics, des Transports et des Ressources hydriques qui se partagent près de la moitié de l'enveloppe financière consacrée au programme en question. C'est dire que l'intérêt porté sur ces secteurs stratégiques traduit on ne peut mieux la volonté de l'Etat à «doter le pays en nombre suffisant d'infrastructures et de satisfaire les besoins fondamentaux des citoyens». Sur un autre registre, ce programme, qui s'étalera jusqu'à 2014, permettra à l'entreprise algérienne activant conformément à la loi et aux engagements économiques extérieurs du pays de contribuer à l'effort de développement national. Des mesures sont prévues à cet effet. Celles-ci se traduiront, entre autres, par le développement du financement de l'investissement dans les entreprises, l'élargissement du programme de mise à niveau des petites et moyennes entreprises, l'augmentation de la part de l'entreprise nationale dans la réalisation des programmes d'investissement publics. Cela étant, le programme en question assure un cadre permettant aux entreprises nationales, dans le cadre de la mise à niveau, de se hisser et d'être plus compétitives. Ce programme ambitieux s'appuie sur le financement public avec l'affectation d'une enveloppe globale au budget d'équipement estimée à 20.800 milliards de dinars, soit 285 milliards de dollars dont un montant de 10.326 milliards de dinars représentant une valeur de 141 milliards de dollars est consacré au nouveau programme. Par ailleurs, le chef de l'Etat a rappelé que les dépenses publiques n'édifient pas l'économie, mais mettent en place les conditions nécessaires à la réalisation d'une croissance économique durable. Autrement dit, la croissance économique et la création de l'emploi relèvent des entreprises productives qui «devraient non seulement être compétitives au niveau du marché national mais aussi capables d'investir les marchés extérieurs». Cette démarche s'inscrit en droite ligne des objectifs du Pacte national économique et social conclu entre le gouvernement et les partenaires socio-économiques en octobre 2006. M. Bouteflika a estimé que ce programme ne peut être réalisé sans l'implication de tous les partenaires économiques, car «nos efforts resteraient vains sans la contribution effective de toutes les composantes de notre Nation».