Photo: Makine F. Ils étaient plus d'une centaine d'agents immobiliers à se rassembler devant le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme pour protester contre le décret 09-18 du 20 janvier 2009 fixant la réglementation relative à l'exercice de la profession d'agent immobilier. Pour les 6600 agents immobiliers à l'échelle nationale, cette manifestation vise à protéger leur profession. Plus. Selon Nouredine Barkat, vice-président de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI) chargé de la communication et des relations avec les médias, ce décret signifie la mort de notre profession. « Les conditions émises sont draconiennes puisqu'on exige dorénavant d'un agent immobilier qu'il soit universitaire et justifiant trois années d'expérience dans un poste en rapport direct avec l'immobilier à savoir, le droit, les finances, le commerce, l'immobilier et les sciences techniques et comptables ». En d'autres termes, toute personne qui détient un de ces diplômes avec une expérience cumulée de trois ans peut continuer à activer dans l'immobilier. Le hic c'est que sur les 6600 agents immobiliers recensés à l'échelle nationale, 95% d'eux n'ont pas la qualité requise pour l'exercice de cette profession. Pour trouver une parade, le ministère de l'Habitat a exigé des agents immobiliers de recruter un collaborateur qui justifie d'un diplôme comme exigé par le décret ainsi que le nombre d'années d'expérience. Alors les agents immobiliers ont sollicité le concours de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) pour recruter de tels collaborateurs. La réponse du directeur de l'ANEM est tombée comme un couperet. A l'agence, il n'y a que des primo demandeurs, c'est-à-dire des diplômés sans expérience. Ils traînent donc avec deux écueils. Le premier est lié à leur âge : entre 22 et 23 ans alors que le décret l'arrête à 25 ans. L'autre obstacle est le manque d'expérience des postulants. « Conséquence : les anciens agents immobiliers doivent fermer boutique et les nouveaux doivent justifier 3 années d'expérience », observe M. Barkat. Avant d'arriver à la solution du sit-in, le président de la FNAI, Hacène Djebbar, a indiqué que pas moins de 27 correspondances ont été envoyées aux différentes instances pour trouver un terrain d'entente. De même que des audiences avec le ministre et les différents directeurs centraux ont été sollicitées mais en vain. Toutefois, hier il a été reçu avec un membre du bureau de la FNAI par un responsable du ministère.