Diana Haddad est née le 1er octobre 1976 au Liban, elle a vécu au Koweït pendant 14 ans aujourd'hui elle se déplace beaucoup entre Dubaï et Beyrouth pour des raisons professionnelles et familiales. La chanteuse libanaise a participé à la 2e édition du festival arabe de Djemila organisée en 2006 sous le signe de la solidarité avec le peuple libanais, rappelle-t-on. Le fait que vous ayez vécu au Koweït 14 ans durant et que vous soyez constamment en déplacement, ne perturbe-t-il pas le cours de votre carrière ? J'estime qu'un artiste doit toucher à tous les genres de musique, cela ne peut qu'étoffer et élargir son savoir, sa culture. Pour ma part, les déplacements que j'effectue entrent dans le cadre professionnel, c'est-à-dire que je suis perpétuellement en tournée. Nous vivons dans une ère où la musique actuelle détrône la musique classique, qu'en pensez-vous réellement ? La musique universelle est classique, mais la musique actuelle n'est qu'une mode passagère, elle est limitée dans le temps, éphémère et ne brille qu'une saison. C'est pourquoi je ne m'attache pas à cette musique. Quel souvenir artistique vous a particulièrement marqué ? Incontestablement, le jour où j'ai donné un gala au Théâtre romain de Carthage (Tunisie). Pour moi, c'était un défi puisque le Théâtre enregistrait à cette époque (été 1979) la présence de… 13 000 spectateurs. Le souvenir de ce public venu nombreux et reprenant en chœur presque toutes mes chansons suscite en moi une grande émotion. On a appris que vous veillez personnellement au choix de l'équipe technique, pourquoi ? Je vous fais savoir que je suis très méticuleuse et organisée. Dans mon travail, je vise la perfection, l'équipe technique joue un grand rôle dans la préparation et l'exercice d'un travail parfait. Aussi, le choix d'une bonne équipe technique est primordial. C'est pourquoi je mets un point d'honneur à sélectionner les meilleurs éléments. Vous avez déclaré dernièrement que vous alliez vous produire en duo avec une star mondiale, Whitney Houston en l'occurrence, qu'en est-il de ce projet ? Vous savez, dans mon métier, nous avons de nombreuses opportunités pour effectuer des duos avec de grands noms de la chanson. En ce qui me concerne, je suis très ouverte à ces propositions. Dans mon parcours artistique, je me suis produite souvent sur scène avec de grands chanteurs. Il y a un mois, vous avez rompu avec Suhaïl Abdoul, qui se trouve être votre mari, réalisateur et producteur. Aujourd'hui vous avez décidé de vous auto-produire. Est-ce le début d'une nouvelle carrière pour Diana Haddad ? Je voudrais être indépendante dans mes décisions et mes projets. J'aimerais être autonome dans mon travail. C'est tellement exaltant, le monde m'apparaît ainsi tout transformé. A propos de cinéma, on vous aurait proposé un rôle important dans un long métrage égyptien ... J'ai reçu, en effet, une proposition de tournage d'un long métrage égyptien intitulé «Hob Aâla zirou». Malheureusement, le scénario ne me satisfait pas, donc je ne veux pas participer à un film où je ne suis pas moi-même. Bien que mon trait de personnalité essentiel tend à recevoir plus que de donner, je considère que la participation à ce film ne répond pas à ce paramètre. Après le grand succès obtenu avec le king de la chanson raï, Khaled, que pensez-vous de cette expérience et comptez-vous récidiver ? Chanter raï est prodigieux pour moi. Il est vrai que mon duo avec Khaled constitue le summum de ma gloire. C'était une expérience réussie que j'aimerais renouveler. En matière de duo, je suis en train de peaufiner mon dernier album dans lequel je chante avec une star reconnue mondialement et dont je ne peux révéler le nom. Toutefois cette star est originaire du Canada. Comment avez-vous trouvé l'accueil du public ? Phénoménal ! Quand on est face à un public aussi chaleureux et aussi actif, on cède volontiers à ses sollicitations et parfois on s'oublie. A chaque fois que je viens chanter à Alger, je repars satisfaite de mon travail. C'est magnifique ! Des projets pour le mois de Ramadhan ? J'ai un planning chargé pour le mois de Ramadhan car j'animerai une série de spectacles à Beyrout dans des pays du Golfe. J'envisage de faire sortir avant la fin de l'année un opus dans des sonorités musicales différentes (égyptien, libanais et khalidji).