Diplômée du troisième cycle en cinéma et audiovisuel de l'université de Sorbonne-Nouvelle (Paris III), Malika Laïchour Romane a été reporter d'images pour de nombreuses chaînes de télévision étrangères puis correspondante pour TF1 et permanente pour France 2. Elle obtient en mars 2006, le Prix de la Résistance des femmes contre l'intégrisme et contre l'oubli par le Rassemblement Algérien des Femmes Démocrates (RAFD). Pouvez-vous nous décrire en quoi consiste votre travail sur un film qui retrace, durant la période de guerre de libération les relations existantes entes l'Algérie, l'Allemagne, La France et la Belgique ? Le film retrace la révolution algérienne, comment se sont greffé des réseaux de soutien, et comment l'Algérie a pu exporter sa crise à l'opinion publique mondiale. La production de ce film m'a été recommandée par des amis allemands de l'association Fréderic Ebert. J'ai réalisé ce film en une année et demie de travail acharné où j'ai effectué des déplacements dans plusieurs pays, Belgique, Allemagne et en France. Sur quel support d'information vous êtes-vous basée pour vous documenter ? C'est un travail de terrain. J'ai dû contacter des «milliers» de personnes en repérer d'autres qui m'ont permis de réaliser ce film. Autre élément clé dans votre parcours : le cinéma et le documentaire. Pourquoi ce choix et où en êtes- vous avec votre projet de livre d'art ? J'aime le style documentaire parce qu'il permet d'appréhender la réalité. Dans le documentaire, on doit restituer et rapporter fidèlement les fais déroulés. L'espace documentaire est très intéressant parce qu'il fait appel à plusieurs registres de soi même, écrire, rencontrer les intervenants, préserver l'histoire et la mémoire alors que la fiction est une aventure plus personnelle et technique. Concernant les projets, nous comptons réaliser un long métrage qui traite d'un fait à caractère social. Nous préparons pour la rentrée sociale une grande manifestation culturelle sur la vie et le parcours d'Albert Camus. Côté littérature, je suis en train de fignoler un livre d'art intitulé «Anthologie sur les réalisatrices, photographes et vidéastes algériennes».