Mohamed Bakhti compte parmi les plus anciens auteurs, acteurs et metteurs en scène de la wilaya de Sidi Bel Abbes. Cet auteur de l'œuvre «Les coquelicots» se distingue par le fait d'avoir activé avec l'illustre homme de théâtre Kateb Yacine. Son parcours artistique s'est considérablement enrichi avec le génie de ce légendaire pilier du théâtre national algérien. Mohamed Bakhti a travaillé avec engagement et enthousiasme à ses côtés. Il poursuit la noble mission de Kateb Yacine. Il s'impose aujourd'hui dans le milieu du théâtre de la région de la Mekerra. A tel point qu'il figure parmi les premières personnes honorées pour leur action dans le 4e art et cela des la cérémonie de l'ouverture du festival culturel du théâtre professionnel de Sidi Bel Abbes de l'année 2010. Sa manière de porter un jugement sur le théâtre est donc, conséquente. C'est ainsi qu'il s'exprime dans cet ordre d'idées en déclarant que la revalorisation de l'intérêt porté au théâtre ne peut trouver sa source que dans la recherche de la qualité de la création. Il s'explique en disant que l'écriture d'une pièce théâtrale est une affaire sérieuse. L'auteur doit d'abord respecter les formes structurelles du genre théâtral. Les thèmes font appel à une actualité puisée dans les faits de la société ou dans les éléments du patrimoine. C'est à la jeune génération d'auteur dans le théâtre que revient cette responsabilité d'une écriture de qualité. Les jeunes, par conséquent, ne peuvent réussir dans leur entreprise que par la recherche de la qualité. Ce facteur sera la clef de voûte de leur réussite. Cette écriture du bon théâtre assure et garantit l'intérêt porté à cet art. Sur un autre point, interrogé au sujet de l'institution des festivals qui semble permettre une relance du théâtre, il répond «Il faut savoir que l'organisation des festivals complète l'activité théâtrale programmée durant l'année. Un festival se veut une plate-forme d'échanges permanents, une rencontre riche en expériences. Les festivals n'ont donc jamais relancé le théâtre». Pour lui, l'idéal serait une liberté dans l'expression «Il faut laisser les jeunes travailler avec un esprit libre, sans contraintes ni tabous». Selon Mohamed Bakhti, ces arguments qu'il vient d'exposer en faveur du théâtre seraient des leviers pour une relance durable du quatrième art. Ce développement du théâtre constitue pour lui un impératif et une nécessité étant donné le désintérêt manifesté par le public d'aujourd'hui accaparé par les autres formes de communication et de supports culturels, l'Internet, la télévision, les grands spectacles de musique. Cette relance est d'autant plus nécessaire qu'elle est appuyée et soutenue par une réelle volonté politique, décide à donner au 4e art ses véritables lettres de noblesse. Actuellement, il prépare un spectacle. La trame de cette pièce tourne autour de la vaillance d'un homme qui refuse de céder à la pression.