L'association Ettahadi a été l'invitée hier du Centre de presse d'El Moudjahid. Le but de cette rencontre : exposer les problèmes quotidiens auxquels sont confrontées les personnes aux besoins spécifiques. Son président, Bouzar Hamza, tire la sonnette d'alarme. “Les handicapés font face à des difficultés importantes sur le plan administratif et social qui compliquent de plus en plus leur vie”, affirme-t-il. Les raisons ? Ce sont toujours les mêmes causes qui reviennent. Selon le même responsable, rien n'a été fait pour améliorer les conditions de vie de cette frange de la société. “Que ce soit en matière de versement de la pension, de la question du transport, de l'enseignement, de l'emploi, du logement des familles ayant à leur charge plusieurs enfants handicapés, les problèmes restent jusque-là insolubles malgré les réformes annoncées par le ministre de la Solidarité nationale”, a precisé M. Bouzar. Il affirme que la communauté des handicapés moteurs et mentaux vit d'une pension estimée à 4000 DA et dont le versement accuse un retard flagrant. Concernant les non-voyants et les sourds-muets, leur pension est de l'ordre de 3000 DA par mois. Selon le conférencier, pour avoir droit à cette pension, la personne handicapée doit se lancer dans une procédure réglementaire interminable qui ne lui permet pas de se déplacer. Pire. Pour les handicapés ayant bénéficié d'une retraite d'un parent décédé, leur pension est de suite retirée. Si toutes les subventions permettant d'arrondir un tant soit peu leur fin du mois sont retirées alors comment pourront-ils couvrir leurs charges en matière de médicaments et de dépenses quotidiennes ?M. Bouzar a soulevé par la même occasion un autre problème. Celui du déplacement. “Les handicapés moteurs sont confrontés aux dysfonctionnements des services concernés qui n'ont pas facilité l'accès au transport”, indique le responsable de cette association. Evoquant l'insertion dans les établissements scolaires et universitaires, il s'avère, selon lui, que la personne concernée est acceptée selon la nature du handicap. ”L'obligation légale de réserver 1% des postes d'emploi dans les entreprises aux handicapés n'a toujours pas été appliquée alors que plusieurs handicapés ont pu faire des études supérieures”, s'est plaint le conférencier. Dans ce contexte, il a lancé un S.O.S aux hautes autorités pour une meilleure prise en charge des handicapés à commencer d'abord par la pension qui doit être égale au SMIG et l'application des lois qui les concernent.