Obstacles n L'inaccessibilité au transport, le retard dans le versement de la pension, l'exclusion sociale d'une manière générale…sont autant de problèmes auxquels sont confrontées les personnes handicapées en Algérie. L'association nationale Ettahadi, à sa tête, Hamza Bouzara, accuse les responsables de la solidarité, en l'occurrence le ministre, Djamel Ould Abbes, d'être le premier responsable de la situation critique que vit cette catégorie de personnes vulnérables. M. Bouzara qui s'est exprimé, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, a évoqué de nombreux problèmes auxquels sont confrontés les handicapés moteurs en Algérie dont le nombre avoisine les 4 millions. Vient en tête de ces problèmes le fait que «les transports publics et privés sont inaccessibles aux personnes handicapées». Même de nombreux autres types de transports publics, comme les trains, les taxis et les autobus posent problème à ces personnes, les obligeant à recourir à des formes de transport plus coûteuses. Les handicapés sont également exclus du marché du travail. Pourtant la loi est claire. Elle oblige les entreprises «publiques et privées» à recruter au moins 1% des handicapés diplômés. «Pis encore, ils sont victimes du rejet, à commencer par l'école. Plusieurs cas sont enregistrés chez nous, témoignant du refus catégorique de la scolarisation des handicapés par des directeurs d'école. Le ministre de la Solidarité est censé tenir sa promesse quant à l'augmentation de la pension allouée aux personnes handicapées», a déclaré M. Bouzara. Cette prime fixée à 4 000 DA est «insignifiante», dit-il, surtout qu'il faut tenir compte du retard dans son versement, pouvant parfois atteindre 6 mois. L'intervenant rappelle qu'«en 2005, le ministre avait promis une hausse à 6 000 DA ! Avec la détérioration du niveau de vie en Algérie, traduit par l'élévation du seuil du SMIG de 12 000 à 15 000 DA, l'association Ettahadi lance un appel en direction du président de la République pour revendiquer une prime égale au montant du Snmg maintenu par la tripartite». Le porte-parole de cette association, Toufik Bouzidi, s'interroge : «Nous, les opprimés de la société, continuons de l'être. J'interpelle, pour la énième fois la tutelle, pour revendiquer ce droit que j'estime capital pour le bien-être de cette frange de la société.» Tout en rappelant dans le même ordre d'idées que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé lui-même, dans un de ses discours que «la protection et la promotion des personnes handicapées est une priorité de l'action de l'Etat». Abordant le volet médical, plusieurs témoignages de handicapés ont été entendus lors de cette rencontre. Un intervenant a souligné la mauvaise prise en charge au niveau des structures de santé, ainsi que la discrimination dont sont souvent victimes les handicapés malades.