La célébration de la journée nationale des personnes diabétiques en Algérie, qui coïncide avec la date du 24 mars, sera caractérisée cette année par la participation de plusieurs associations impliquées dans la prise en charge des personnes atteintes. A cette occasion, l'Association des diabétiques de la wilaya d'Alger organise le 22 du mois en cours une journée portes ouvertes pour sensibiliser les citoyens sur les dangers du diabète. Inscrite sous le thème «Apprendre à se nourrir, c'est maintenir sa santé», cette rencontre sera purement «diététique», indique Fayçal Ouhadda, président de ladite association. Le but étant d'apprendre aux visiteurs notamment aux personnes diabétiques les différentes façons de se nourrir sans se priver. «Un régime alimentaire leur sera présenté à l'occasion dans le souci d'orienter les malades sur une nourriture équilibrée», a précisé le même responsable. Et d'ajouter : «Des recettes seront mijotées sur place pour donner des idées aux diabétiques». L'activité de cette Association ne s'arrêtera pas là. Il est également question d'organiser des séances de dépistage pour recenser de nouveaux cas. L'opération sera, ainsi, généralisée au niveau de toutes les maisons de diabétiques que compte la wilaya d'Alger. Cette journée est une occasion aussi, selon son organisateur, pour alerter les pouvoirs publics sur la gravité de la situation à laquelle sont confrontés les diabétiques quotidiennement. «Des malades non assurés sont souvent obligés de faire le choix entre acheter leur traitement ou subvenir aux besoins de leurs familles», a-t-il confié. Selon lui, sur les 80 000 malades, dont 1100 enfants recensés pour la wilaya d'Alger, 30% ne sont pas assurés. «Bien que l'association intervienne en matière de soins, d'aide ou de prise en charge, cependant nous ne pouvons couvrir les besoins de tous les malades», se désole M. Ouhadda. Le nombre de diabétiques en Algérie était de 2,5 millions en 2008 dont 10% sont insulinodépendants. En 1993, ils étaient un million. «Il faut agir avant qu'il ne soit trop tard dans la mesure où la majorité des diabétiques ne sont pas déclarés ou, tout simplement, leur diabète n'est pas encore dépisté», affirme M. Ouhadda. Il a noté que pour parvenir à assurer le minimum aux personnes diabétiques, plusieurs cellules de proximité ont été créées au niveau des APC pour recenser et orienter les malades vers des spécialistes ou les maisons des diabétiques de leur localité. Au total, une vingtaine de cellules activent actuellement. «Notre objectif est de généraliser ces structures au niveau des 57 APC de la wilaya d'Alger», a souhaité le même responsable. Pour rappel, les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé évaluent le nombre de diabétiques à plus de 250 millions dans le monde.