Le 6ème congrès de la Fédération maghrébine d'endocrinologie et de diabétologie (FMED) tenu récemment au Sheraton a mis en exergue l'augmentation de plus en plus importante du nombre de personnes atteintes de diabète. La prévalence accrue de cette maladie s'explique notamment par la transition de l'alimentation traditionnelle à une alimentation riche en graisses saturées associée à la sédentarité. On n'insistera jamais assez sur la nécessité pour le sujet diabétique de suivre un régime alimentaire spécifique, de pratiquer une activité physique et d'éliminer tout surpoids. Les spécialistes, notamment le professeur Fouzia Sekkal, chef de service de diabétologie au CHU Lamine-Debaghine (Bab El-Oued) mettent l'accent à ce propos sur «l'importance de la participation du malade dans sa propre prise en charge», car la première cause de l'échec du traitement est que le malade ne prend pas correctement ses médicaments et ne respecte pas son régime alimentaire. L'alimentation est, en effet, un élément fondamental dans le traitement du diabète. Elle est indispensable pour couvrir les besoins de l'organisme en énergie, vitamines et sels minéraux, assurer les meilleures glycémies et limiter les fluctuations glycémiques, atteindre ou maintenir le poids idéal. Il s'agit aussi de normaliser les constantes biologiques (cholestérol et triglycérides). L'alimentation d'une personne diabétique se doit d'être équilibrée et variée, ont longuement souligné les spécialistes. Elle représente un véritable traitement, au même titre que l'activité physique et les médicaments. La surveillance de l'alimentation permet ainsi d'éviter des modifications importantes de la glycémie et de prévenir l'apparition de complications du diabète (cardio-vasculaires, rénales, ophtalmiques…). Le congrès d'endocrinologie et de diabétologie a été, à ce titre, l'occasion d'informer, de sensibiliser et de former sur une maladie qui touche une grande partie des Algériens. Leader mondial dans le traitement du diabète, le laboratoire danois Novo Nordisk s'implique fortement dans les campagnes de sensibilisation et les journées de formation qui permettent de mieux connaître la maladie. Il a saisi cette occasion pour organiser, en marge du congrès, en collaboration avec les experts en diabétologie, les Rencontres paramédicales (RPM). Ces rencontres ont rassemblé près de 40 infirmiers et infirmières, diététiciens et diététiciennes, et autres paramédicaux impliqués quotidiennement dans la prise en charge des patients diabétiques. L'objectif de cet événement est d'améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients diabétiques en proposant au corps paramédical une formation de haut niveau dispensée par des équipes aux compétences diverses et multiples. Dans ce cadre, plusieurs thèmes liés à la maladie ont fait l'objet d'ateliers sur, notamment, le diabète et ses complications, l'alimentation chez le patient diabétique ainsi que l'optimisation de l'éducation thérapeutique du patient diabétique. Il a également été question de l'auto-surveillance glycémique ou l'hygiène du pied diabétique et d'autres questions qui contribuent à améliorer la formation continue des paramédicaux. Ces rencontres s'inscrivent dans le cadre des programmes sur la prise en charge du diabète initiés par Novo Nordisk, à travers le monde, au profit de plus de 95 000 professionnels de santé. L'Algérie n'est pas en reste, puisqu' une série d'activités afin de sensibiliser, prévenir et échanger sur le diabète, dans le cadre de la campagne «Changeons le diabète» est menée par Novo Nordisk. Il est à rappeler que Novo Nordisk Algérie a organisé pour la 2ème année consécutive, sous le parrainage de la SADIAB (Société algérienne de diabétologie), les formations médicales continues (FMC) au profit de médecins généralistes du réseau DiabSud sous forme de «cours intensifs de diabétologie». Des initiatives du genre sont organisées un peu partout à travers le pays en direction des professionnels de la santé. A. B.