Photo : Slimene S. A. Alger a célébré hier la journée internationale de l'eau par l'organisation de portes ouvertes sous le thème «De l'eau propre pour un monde sain» et que le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a inaugurées en présence des ministre de l'Habitat et de l'Agriculture et qui se poursuivront jusqu'au 24 mars au jardin d'Essai. Dans une déclaration à la presse, le ministre des Ressources en eau a salué les efforts de l'Algérie en matière de gérance et de distribution d'eau potable ainsi que dans le traitement des eaux usées au profit de l'agriculture. «Certes, nous n'avons pas encore atteint les 1000 mètres cubes par habitant/an, comme stipulé par la Banque mondiale de l'eau -nous sommes actuellement à 600 mètres cubes par habitant/an- mais nous avons accompli énormément d'efforts dans ce domaine et nous commençons à rejoindre les pays avancés en matière d'alimentation en eau. Nous arrivons aujourd'hui à donner au citoyen 168 litres/jour en moyenne nationale et surtout à sécuriser notre réseau, avec une grande capacité de réserve, grâce notamment aux barrages», affirme-t-il. Dans le même contexte, le ministre fait savoir qu'une nouvelle stratégie vient d'être adoptée pour la création de réserves régionales. «Nous espérons d'ici 2014 assurer définitivement la sécurité alimentaire en matière d'eau potable et d'eau pour l'agriculture. Nous disposons de ressources en eau qui nous suffiraient pour les siècles à venir. Mais qu'il faut utiliser d'une façon rationnelle», dit-il en soulignant que 65% des capacités sont consacrés à l'agriculture. Au mois de juin prochain, ajoute-t-il, le réseau de distribution d'Alger aura sa certification internationale et sera au même niveau que les plus grandes villes au monde. Une école supérieure en management de l'eau sera également créée à Oran au cours de l'année. «Nous comptons réaliser au cours de ce quinquennat de nouveaux projets pour consolider les acquis, avec la réalisation de 19 nouveaux barrages et en prenant en charge des investissements de 20 millions d'euros. Il s'agit aussi de renforcer les projets de transfert d'eau, de Tlemcen notamment vers Sidi Bel Abbès, Naama et Saida mais surtout le projet de transfert d'eau de Ain Salah à Tamanrasset qui a coûté près 190 milliards de dinars et qui sera réceptionné à la fin de l'année. Nous ambitionnons aussi à faire des transferts au niveau des Hauts plateaux pour l'irrigation», soutient-il en expliquant que le but essentiel est de répartir équitablement l'eau sur le territoire national. «On a raccordé près de 93 % de la population en eau potable, 86% en réseau d'assainissement et de dessalement. 4 millions de mètres cubes/an d'eaux usées sont traitées», précise-t-il. Cela dit, malgré les efforts fournis dans le domaine de l'eau, constate le ministre, il y a encore des insiffisances. «700 APC ne sont pas encore sous la coupe de l'Algérienne des eaux (ADE). Il faut savoir qu'au niveau de ces APC, on a relevé des insuffisances en matière de gérance. Il faut savoir aussi que des citoyens n'honorent pas leurs factures d'eau», explique-t-il. En conséquence, l'ADE a du mal à chapeauter ces APC. «L'autre problème qui ralentit nos objectifs est le déficit financier que connaissent les anciennes sociétés algériennes de gestion de l'eau et qui s'élève à près de 40 milliards de dinars. A ce propos, nous avons ouvert un fonds au niveau du ministère pour soutenir l'ADE et les APC en difficulté. Le fonds est alimenté par 50% des taxes que payent les entreprises pétrolières au Sud», conclut-il.