À Sidi Bel Abbès, les cas de tuberculose ont augmenté en passant de 204 en 2004 à 269 en 2005 et ce, avec 83 nouveaux cas à microscopie positive, soit une incidence annuelle de 29 cas pour 100 000 habitants, alors que la moyenne nationale est de 27 cas pour 100 000 habitants. Selon le Dr H. Ouhibi, exerçant au sein du secteur sanitaire du chef-lieu de wilaya, en 2004 sur une population estimée à 575 617, les quatre secteurs sanitaires que compte la wilaya de Sidi Bel Abbès ont enregistré 225 cas de tuberculose pulmonaire et 212 cas extra pulmonaire, soit un taux annuel de cas de tuberculose, toutes formes confondues, de 75,9 % pour 100 000 habitants et un taux annuel des nouveaux cas à frottis positifs de 32,83 %. Par ailleurs, une étude comparative sur toutes les formes confondues de la tuberculose et notamment la pulmonaire dépistée démontre qu'à travers le territoire de la wilaya de Sidi Bel Abbès, il a été enregistré 394 cas et 182 pulmonaires en 2001, 445 et 169 pulmonaires en 2002, 480 et 216 pulmonaires en 2003, 434 et 223 pulmonaires en 2004 et 469 et 233 pulmonaires en 2005. D'autre part, la même étude à travers les quatre secteurs sanitaires fait état d'un dépistage en 2005 de 233 cas de tuberculose pulmonaire, soit une incidence de 39,8 % et 236 cas extra pulmonaire, soit 40,3 % d'incidence. Cependant, pour ce même cas de tuberculose, il a été enregistré au niveau de la wilaya, et durant l'année passée,192 cas, 13 rechutes, 25 frottis et 3 reprises évolutives, soit 233 cas au total. À cet effet, le Dr H. Ouhibi indique que dans le programme de lutte anti-tuberculose, le dépistage des cas de tuberculose contagieuse reste une priorité, car il permet de rompre la chaîne de transmission. Pour cela, l'accès aux soins des malades doit être facilité, d'une part, et de l'autre, la reconnaissance par le médecin de la tuberculose maladie parmi les autres affections respiratoires doit être fondamentale. À ce sujet, le spécialiste insiste sur la disponibilité des réactifs de laboratoire et des médicaments pour assurer le dépistage et la guérison des malades et préconise que seule une action coordonnée et des efforts maintenus permettent d'avancer car, selon elle, “la tuberculose n'est pas une fatalité”. A. BOUSMAHA